|
David Lynch, Lion d'or et Palme d'or, n'a pas tourné de long métrage depuis 2006. Une longue absence. Heureusement il nous a offert une suite à Twin peaks pour la télé. Et on peut voir ses photos fétéchistes dans l'exposition de Louboutin au Palais de la Porte dorée. Il vient aussi de terminer un court métrage. Elephant Man ressort cette semaine en salles. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
|
Coeurs transis ou coeurs brisés, en un clic fixez sa cote.
|
Votes : 22Cote : 34 %
|
|
|
|
FINESSE DE JEU
Il a cette élégance britannique, cette noblesse de jeu issue des planches, cette distinction toute aristocratique. Ralph Fiennes (prononcé Rèfe Faïn's) est sans doute l'un des comédiens les plus beaux, les plus doués et les plus mystérieux que nous ait exporté la Grande Bretagne. Le raffinement pur.
Il a joué tout Shakespeare. Il fut le premier Hamlet sur Broadway à gagner le Tony Award. Un des prestigieux gagnants du Shakespeare Award. Deux nominations aux Golden Globes et aux Oscars. L'une en tortionnaire nazi de Shindler's List (second rôle), l'autre en aviateur hongrois et amoureux, la star du Patient Anglais. Brûlé à l'amour vif.
Fiennes est d'ailleurs plus à l'aise dans les costumes du passé que dans les décors futuristes (le cultissime Strange days, le désastreux Avengers). montres homme A voir son Box Office personnel, sans aucun méga hit, il parie beaucoup plus sur des scripts romanesques et des personnages tourmentés intérieurement.
On peut aussi souligner la qualité de ses choix. Du chic. Il s'aventure sur des terrains très différents: la Shoah de Spielberg, la folie de Greenaway, la corruption de Redford, la menace cybernétique de Bigelow, la Seconde Guerre mondiale de Minghella ou encore l'apocalypse climatique de Chechik. De Jordan à Cronenberg, de Wang à Szabo, Ralph Fiennes traverse les genres et les frontières avec la facilité des surdoués.
Ralph Fiennes est un introverti. peu disert concernant sa vie privée, ses rares interviews ne parviennent pas à extorquer ses motivations à êre devenu acteur. Il s'agit presque d'une évidence, en le voyant si torturré par sa propre vie. Le souci est qu'il incarne de plus en plus de personnages à son imahe : schizos ou tourmentés, âmes perdues ou angoisses meurtrières...
Mais à voir sa courte carrière déjà bien remplie, sa filmographie audacieuse, on peut deviner que le brillant Fiennes lutte entre ses passions et une certaine éthique morale. Et de manière toujours impeccable, comme un tailleur anglais fait sur mesure. Même si le tailleur est toujours plus riche que celui qui porte le costume.
La quarantaine passée, il alterne un rôle multiple et shiwzophrénique chez Cronenberg, un taré dans l'horrible Red Dragon, s'invite sur The Good Thief et se fait draguer par la bimbo Jennifer Lopez dans Maid in Manhattan. On le croirait devenu le clône de Richard Gere en plus jeune.
Sa grande absence ne doit pas nous inquiéter. Ce boulimique n'a pas arrêter. James Ivory, Fernando Meirelles (le cinéaste de la Cité de Dieu), ou les studios Aardman (Wallace et Gromit) lui permettent de changer de costard comme de films. Mais le plus attendu sera sans aucun doute le déguisement de Lord Voldemort, qu'il aura l'honneur, le prestige, l'immense avantage d'interpréter à partir du quatrième Harry Potter. Sa notoriété ne sera alors plus à faire : Fiennes est en course pour devenir l'un des comédiens les plus populaires de la décennie.
vincy
haut
| |
|