David Lynch, Lion d'or et Palme d'or, n'a pas tourné de long métrage depuis 2006. Une longue absence. Heureusement il nous a offert une suite à Twin peaks pour la télé. Et on peut voir ses photos fétéchistes dans l'exposition de Louboutin au Palais de la Porte dorée. Il vient aussi de terminer un court métrage. Elephant Man ressort cette semaine en salles.



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LE MONDE SELON ROBIN





Robin Williams est considéré par beaucoup d'Américains comme étant l'homme le plus comique de la planète. Et quand il se lance dans les mimiques qui sont sa marque de fabrique, on peut difficilement les contredire. Cependant, Williams n'est pas que drôle. D'ailleurs sa caricature peut lasser. Et sa profondeur dramatique, a contrario, peut plaire émnormément.
Robin Williams est né dans la ville venteuse de Chicago. Le petit Robin collectionne les soldats de plomb et en a amasse plus de 2000 dans le manoir de trente pièces de ses parents. Dès le lycée, il est élu par ses camarades de classe « comique N°1 ». Etudiant en sciences-po en Californie, en comédie à la Juilliard School de NY, il trouvera sa voix à San Francisco en commençant avec des petits spectacles de mime et de showman. A cela s'ajoute la drogue, les joints, l'alcool, l'époque bitnik. Un gros délire de jeunesse.
Il s'impose très vite comme l'un des plus grands talents comiques de sa génération. En 76, il s'installe à L.A., joue au Comedy Store et se perfectionne dans l'improvisation. La TV devient son tremplin avec des séries comme « The Richard Pryor Show », «The Great American Laugh-Off » et la reprise de « Laugh-In », qui révélera aussi Goldie Hawn et Lily Tomlin. Il apparaît aussi ensuite en guest star remarquée dans le rôle d'un extra-terrestre simplet, Mork from Ork dans la série « Happy Days»; le producteur Garry Marshall créera pour lui la série «Mork et Mindy ». C'est le début de sa gloire, et des récompenses.
Il deviendra alors Popeye au Cinéma, première marche et premier ratage vers le 7ème Art. C'est donc un drame décalé, Le Monde selon Garp, qui lui offre ses premières lettres de noblesse sur grand écran. Ces mêmes drames qui lui donneront toute sa dimension artistique, et ses plus grands rôles.
Hollywood exige de lui des choix de comédie. Il se compromet donc dans des films oubliables et tendance séries Z qui n'arrivent pas à exploiter à sa juste valeur l'exceptionnel don d'improvisation de l'acteur (par exemple, impossible de faire une interview cohérente avec l'acteur).
Good Moooorning VietnAAAm!!! Cri de guerre qui fait de lui une star. Et lui amène une pluie de nominations et de récompenses. A cela s'ajoute la même année, une magnifique prestation de la pièce de Beckett, "En attendant Godot".
Depuis Robin Williams a centré sa carrière sur le cinéma en démontrant l'étendue surprenante de son talent, interprétant tour à tour un prof de lycée, une bonne travestie, un médecin clown, un clochard lyrique, un homo chef de night club, Peter Pan, le génie d'Aladdin, psy ou même un mort vivant.
Le Cercle des poêtes disparus, The Fisher King, la voix du plus délirant des génie de Disney, ou encore Good Will Hunting ont ponctué plus de dix ans de films inégaux. Mais sa popularité reste intacte.
Proche de scandales conjoncturels, ex-grand du Saturday Night Live, ex-camé notoire, oscarisé, intenable en promo, aussi à l'aise dans Shakespeare que dans la comédie à effets spéciaux, il n'y a peut-être que Jim Carrey pour vouloir lui prendre son trône.
On peut cependant s'inquiéter de ses récents choix scénaristiques : des flops ou des films médiocres et peu valorisant ; le summum est atteint avec What dreams may come, kitsch et manichéen moraliste. Williams ne ferait plus rire? Sa côte se maintient aux States grâce au succès de Patch Adams, dans la veine sentimentaliste et larmoyante deAwakenings. Mais il s'effondre à l'étranger avec une absence de hit depuis Good Will Hunting. Jamais cependant ses personnages ne sont mauvais : compassion, dérision, gentillesses, ... Enfin c'était avant Insomnia.
Le clown ne veut plus rire? Les projets se sont enchainés, de nombreux ont été annulés. Bicentennial Man et Jakob the Liar sortent simultanément et lui valent les pires critiques de sa carrière. L'échec, cumulé, est sans appel. Williams n'a plus le goût des productions insipides et cherche l'originalité, la singularité.
Il ne veut plus forcément faire rire en se travestissant en Mrs. Doubtifire, il veut aussi inquiéter, faire rêver, engendrer les larmes. Il tourne les pages, change de look, s'aventure dans de nouveaux genres : polar, frisson, fantastique... Alors on frissonne en voyant les excellents films de genre Insomnia, Photo Obsession, Final Cut. Il devient personnage bizarre, tueur ou témoin, victime ou assassin. Si cela fait bientôt 10 ans qu'il n'a pas fait un hit, loin des éculubrations ludiques des Flubber ou autres Jumanji qui ont fait son immense popularité, il continue de faire des voix de cartoons pour faire rire les enfants. Rire plus sardonique en ciblant les adultes... Lentement, il revient avec un air familier, un sourrire méconnu, mais des idées très noires... énigmatique?

vincy


 
 
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