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David Lynch, Lion d'or et Palme d'or, n'a pas tourné de long métrage depuis 2006. Une longue absence. Heureusement il nous a offert une suite à Twin peaks pour la télé. Et on peut voir ses photos fétéchistes dans l'exposition de Louboutin au Palais de la Porte dorée. Il vient aussi de terminer un court métrage. Elephant Man ressort cette semaine en salles. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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UN GARCON PLEIN D'AVENIR
Incontestablement, à cause de ses yeux bleus ou de de son physique de beau garçon (pas forcément liés), Lhermitte est devenu la star de la troupe du Splendid. malgré le gilet serpillère et son désastruex talent pour la peinture. Les filles se l'arrachaient, et les rumeurs se répandaient: on le dit avare, il parcours les mèrs à bord d'un bateau, il serait même propriétaire d'une société de Multimédia... La légende est à la hauteur de sa popularité: un des comédiens français les plus connus de ses 20 dernières années. Cela mérite bien quelques caprices.
Thierry Lhermitte n'a jamais été vraiment tenté par la réalisation. Il a écrit peu de scénarii. Et n'a jamais vraiment voulu cassé son image. En cela il est plus proche de Chazel et Calvier que des Blanc-Balasko-Jugnot. Il est plus comédien qu'auteur. A priori.
Désormais producteur (exploitant à fond le filon d'Un indien dans la ville), Lhermitte reste cependant pince sans rire et cynique dans son humour.
De Coluche qui l'a aidé, aux Nuls qu'il a aimé, il défend la dérision sous toutes ses formes. La compassion aussi : pour preuve le téléthon, en renfort de son pote Jugnot.
Caricaturale dans Les Bronzés (et déjà cette image du séducteur), immortelle dans Le Père Noël... (il s'y octroie les meilleures répliques), ou même costumée, comme dans une cour de récré (Le Mariage, les 1001 nuits, Papy...), la mue de Lhermitte vers le drame ne va s'opérer qu'après les années 90. Pour lui point de Leconte ni de Blier. Il devra même attendre Nicloux pour avoir un polar qui lui va bien...
Cependant, Lhermitte aura eut la veine (ou la déveine) d'être l'un des premiers à avoir des rôles majeurs. Clara avec Adjani et La femme de mon pote lui permettent d'attirer un public hors-Splendid. Sans parler du Dîner de cons, triomphe théâtrale et en salles grâce à la précision comique de Francis Veber. Il est à l'aise dans tous les humours, mais tous les humours ne sotn pas dignes de lui.
C'est en 1984 que l'acteur se catapulte au niveau des stars avec l'un des meilleurs films de la décennie: Les Ripoux. Ce duo à l'américaine avec l'expérimenté Noiret devient une référence dans le genre.
Les années qui suivront apparaitront plus faiblardes: il s'essaie au tragique (Fucking Fernand) ou aux rôles inapropriés (homo dans La Fête des pères). Beau plantage. Il acceptera même une suite aux Ripoux, très décevante. Pas autant que la troisième. D'une manière générale, les suites ne lui portent pas chance. Le Prince du Pacifique échouera là où Un Indien dans la ville avait porté sa popularité très haut.
Pourtant, grâce à des choix plus justes et surtout des personnages marquants, il réussira à maintenir sa côte: La Totale, Tango, Promotion Canapé et surtout Le Zèbre. Véritable rôle de composition, Lhermitte devient amoureux à la folie devant la caméra d'un autre maître du pince sans rire: Jean Poiret. Passage de relais. L'élégance et l'acidité.
Son étoile a rarement pali, et cela explique aujourd'hui son statut dans la troupe: celui qu'on invite sur les tournages...un petit rôle pour le fun. De hits en petits rôles dans les films de copains, il réussi à garder son nom en tête du Box Office.
Etonnament, cependant, les films de l'équipe du Splendid, aussi populaires soient-ils, n'apparaissent jamais comme des événements. Comme s'il s'agissait toujours de petites productions d'une troupe de saltimbanques, comme si le public s'était habitué au foisonnement de leurs comédies... charmantes ou irrésistibles.
Lui continue de jouer sur son charme. De dire oui à ses copains. De ne pas recevoir de prix. De se la couler douce de projets sans saveurs en productions à gros marketing. Il tourne quand même Une affaire privée, un Ivory pour compenser des comédies bonnes pour les soirées d'ennui sur le câble. Il mérite certainement mieux. mais ce dillettante préfère peut-être rêver de voiles, d'horizons infinis, d'océans...
vincy
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