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David Lynch, Lion d'or et Palme d'or, n'a pas tourné de long métrage depuis 2006. Une longue absence. Heureusement il nous a offert une suite à Twin peaks pour la télé. Et on peut voir ses photos fétéchistes dans l'exposition de Louboutin au Palais de la Porte dorée. Il vient aussi de terminer un court métrage. Elephant Man ressort cette semaine en salles. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Coeurs transis ou coeurs brisés, en un clic fixez sa cote.
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MONSIEUR SERIEUX
Tommy Lee Jones... Prononcé à haute voix, le nom dégage force et autorité, il est presque aussi percutant qu’un Bond, James Bond, le côté sexy en moins. Associé au regard glacial de son propriétaire, il devient carrément menaçant. Pas étonnant dès lors que Tommy Lee Jones cumule les rôles à poigne : flic, militaire ou bad guy. Mais ô surprise, sa filmographie révèle des débuts on ne peut plus romantiques dans «Love Story », en 1970. Le coturne de Ryan O’Neal, c’est lui, et la légende veut même qu’il ait inspiré Erich Segal pour le personnage central du film. L’ami Tommy en amoureux transi, on a peine à le croire...
Ce qu’il est vraiment, Tommy Lee Jones le garde pour lui. Très jaloux de sa vie privée, il entretient des rapports conflictuels avec la presse, pour ne pas dire avec tout le monde. Irrascible, intimidant, Tommy Lee Jones n’est pas toujours un cadeau pour les réalisateurs qui le dirigent, pas plus que pour les actrices qui l’accompagnent. «Je ne veux plus jamais travailler avec lui», la sentence est claire, signée Sally Field après Back Roads . Peu importe les dessous du personnage, depuis plus de cinq ans, on ne compte plus le nombre de blockbusters qui affichent son visage dur, chiffré à 10-12 millions de dollars. A ce prix, on aimerait le voir sourire, à moins que l’amertume soit trop forte. Enfance difficile, carrière de footballeur avortée, deux divorces... Tommy Lee Jones doit promener pas mal de regrets sur les plateaux, quand il ne se réfugie pas dans son ranch texan.
C’est à Harvard que se joue son destin : malgré ses performances, sa «frêle » constitution l’empêche de devenir footballeur professionnel. L’université lui a fait découvrir le théâtre, il file à New York et décroche un rôle à Broadway en moins de dix jours. C’est aussi à Harvard qu’il rencontre un certain Al Gore, à qui il apporte régulièrement son soutien politique. Enfin, jusqu'au moment où Gore a quitté la politique... Un déménagement à Los Angeles et des années de télévision plus tard, le succès est enfin au rendez-vous avec Le Fugitif. Enorme hit mondial. Sa carrière prend un autre virage. Une seule réplique, de son propre cru, lui permet de voler la vedette à Harrison Ford : au médecin traqué qui lui dit "je n’ai pas tué ma femme", Tommy, plus pisse froid que jamais, répond : "ça m’est égal". Le mec fat son job, à la Mitchum. Résultat : ce n’est pas dans un stade mais dans une salle de cinéma qu’il recrute ses fans, ce n’est pas une Coupe qu’il remporte mais un Oscar, celui du Meilleur Second Rôle. Depuis que la suite (U.S Marshals) lui a offert le premier rôle, il dit même que faire du cinéma "c’est comme être invaincu au football" ! Avant d’entrer dans la A-List hollywoodienne, Tommy Lee Jones compte déjà plus de dix longs métrages à son actif, dont un rôle de faux innocent, blond platine dans JFK, réalisé par un autre de ses amis, Oliver Stone. Logiquement, il l’accompagne dans l’aventure Tueurs Nés, l’une des plus grosse polémiques de ces dernières années. Tolérant et démocrate, il n'hésite pas à jouer les salauds ou les réacs. L'homme au deux visages (à l'instar de son personnage dans Batman...)?
Depuis son Oscar, Tommy Lee Jones a un peu trop tendance à se galvauder, que ce soit dans des séries B à gros budget type Volcano ou des polars sans âme, comme Le Client. Il assure son statut de nouvelle star à gueule. Il a une particularité : les duos. Jeff Bridges pour l’éliminer, Susan Sarandon pour lui résister, Will Smith pour le dérider et Samuel L. Jackson pour le faire pleurer. Il réussit à chaque fois à faire tomber les billets verts, mais sans jamais vraiment se renouveler. La télévision câblée a plus de chance : elle le connaît réalisateur avec «The Good Old Boys », tourné en 1996. Il faut distinguer la série des Men In Black, première vraie comédie de sa filmographie, où son visage sérieux, son humour pince sans rire, son allure sinistre en font des atouts comiques irrésistibles face à Will Smith. C'est aussi dans cette veine qu'il accepte son personnage dans Space Cowboys, d'Eastwood. Il enchaîne avec Howard, Friedkin. Les vétérans hollywoodiens à contre courant : une comédie pour Clint, un western pour Ron, un polar pour William. C'est avec le rire qu'il nous séduit le plus, même s'il a un rôle 100% pathos!
L'auto-dérision devient une sorte de marque de fabrique. Cependant ses personnages sont toujours écrits de telle sorte qu'il flirte facilement avec le mélo et les émotions. Il n'est jamais le héros comme les autres. Tommy Lee Jones aime explorer ses failles et exhiber ses cicatrices. De là un lien affectif avec le public qui ne se dément pas depuis dix ans...
En 2005, il va réaliser son premier film de cinéma. Une nouvelle aventure à la veille de ses 60 ans...
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