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David Lynch, Lion d'or et Palme d'or, n'a pas tourné de long métrage depuis 2006. Une longue absence. Heureusement il nous a offert une suite à Twin peaks pour la télé. Et on peut voir ses photos fétéchistes dans l'exposition de Louboutin au Palais de la Porte dorée. Il vient aussi de terminer un court métrage. Elephant Man ressort cette semaine en salles. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Coeurs transis ou coeurs brisés, en un clic fixez sa cote.
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GOLDEN KATE
Il était une fois au royaume d’Hollywood une belle et jeune vedette qui s’appelait Kate Hudson. Les fées du show business s’étaient penchées sur son berceau à sa naissance le 19 avril 1979. Elles lui avaient donné un physique de starlette, un sourire de poupée mannequin, mais surtout une famille déjà implantée dans le milieu artistique, ce qui aide lorsqu’on veut devenir actrice, comme la petite Kate le souhaitait déjà à 7 ans. La pitchoune grandit et tourna dans plusieurs films qui lui offrirent ses galons de star avant même qu’elle n’en ait eu l’étoffe. Elle rencontra un rocker du nom de Chris Robinson, ils se marièrent en l’an 2000 et eurent beaucoup de dollars...
De toute évidence, la vie de Kate Hudson ressemble à un conte acidulé tendance success story Hollywoodienne. La jeune femme, blonde comme les blés, est la fille d’une autre blonde habituée des comédies romantiques : Goldie Hawn, et du chanteur Bill Hudson. Si Kate ne considère pas ce dernier comme son père, puisqu’il l’a délaissée lorsqu’elle avait trois ans, c’est l’acteur Kurt Russell, le compagnon de sa star de maman, qui lui servit de papa. Dès son plus jeune, suivant ses parents dans leur sillon de strass et paillettes, elle arpente les lieux de tournage des ambitions plein la tête. A l’époque la Star Academy n’existait pas encore, qu’à cela ne tienne, Kate a d'autres atouts pour parvenir à ses fins.
Après avoir obtenu son diplôme de la Crossroads school of arts and science, elle décide de se lancer dans le monde du cinéma. Ses parents, malgré leur statut, ne voient pas forcément d’un bon ¦il son plan de carrière, même si elle a déjà tenu le rôle de la fille de sa mère dans Wild Cats en 1986. Pour leur faire plaisir elle s’inscrit à la prestigieuse université de New York, en Art dramatique bien évidemment, histoire de ne pas abandonner les études trop tôt. N’en faisant qu’à sa tête elle va faire un petit tour du coté de Hollywood avant le début des cours, échoue à quelques auditions (dont une pour Escape from LA, dont beau papa est tout de même la vedette), et décroche finalement un petit rôle dans la série TV La vie à cinq, tout en abandonnant définitivement des études.
Elle y jouera aux côtés de Jennifer Love Hewitt qu’elle a récemment croisée lors d’une réception et feint de ne pas reconnaître. Elle est comme ça Kate : pimbêche, un brin vache avec les copines et surtout très ambitieuse.
Puis elle trouve enfin sa voie sur grand écran en 1998. Alors âgée de 18 ans elle sera partenaire de Christina Ricci (son pendant brun, trashy et intriguant) dans Desert Blue et 200 Cigarettes, avant de tourner dans Fausses rumeurs, un thriller pour adolescents où elle est la victime d’une rumeur lancée par le beau James Marsden (Cyclope dans la bande des X-men) et dans un Altman, Dr T et les femmes (2000), où elle incarne la fille de Richard Gere. La même année, Cameron Crowe l’engage pour jouer dans Presque Célébre (le titre lui va très bien), version romancée de sa carrière de rock critic. Au départ Kate Hudson avait auditionné pour interpréter la soeur du héros, mais la ténacité de la jeune femme à conquis Crowe, qui lui a donné le rôle de Penny Lane, muse rock’n’roll qui fait tourner la tête d’un puceau et d’un guitar hero. Dans ce film, qui la révèle au grand public, Kate Hudson est la gracieuse et pimpante groupie sparadrap d’un groupe de rock en devenir. Ce rôle lui permet de glaner de jolis prix, dont le Golden Globe de la meilleure actrice dans un second rôle et une nomination aux Oscars dans la même catégorie. Pourtant, la nymphette stéréotypée ne se différencie pas d’une once des autres jeunes actrices de sa génération. A l’inverse d’une Christina Ricci qui mise sur l’étrangeté et la noirceur, l’angélique Kate mise sur la fraîcheur (ultra bright, comme son sourire) et quelques mimiques coquines bien dosées. Et ça paie.
Depuis Presque Célèbre, Kate est considérée comme une star. Elle possède sa propre boite de production (Birdie Production, sous l’égide de maman bien sur), produira un de ses prochains films Can you keep a secret, et s’est permis de refuser le rôle de Marie-Jane dans Spiderman pour jouer dans le film d’époque The Four Feathers de Shekhar Kapur puis dans Le Divorce, de James Ivory. Politique chic de l'auteur. Pour compenser les comédies romantiques insipides?
Habituée au train de vie luxueux elle s’est récemment illustrée dans la presse people en dépensant plus de 100 000 $ chez de grands couturiers lors de sa dernière visite à Paris. Un caprice digne d’une grande star, bien qu’elle n’ait encore jamais eu LE rôle qui nous prouvera qu’elle est autre chose qu’une poupée made in L.A.. Et ce n’est pas son personnage de journaliste Biba-Marie-Claire dans Comment se faire larguer en 10 leçons, qui cassera cette image trop lisse. Mais toujours superficielle et métrielle la girl. Allez Kate, lâche-toi ! On aimerait bien la voir jouer les femmes fatales ou les harpies déjantées. Peut-être que son prochain film, un thriller surnaturel de Iain Softley, Skeleton Key, la décoincera un peu. Pour l’instant, la belle semble bien partie pour être un rouage policé de plus dans la grande machine Hollywoodienne. Une machine qu’elle fait bien tourner, grâce à son joli minois, puisque Comment se faire larguer en 10 leçons a réalisé une bonne surprise au box office américain en début d’année en coiffant Daredevil au poteau. La miss a d’ailleurs empoché pour ce film un salaire de 4, 5 millions de $. Parce qu’elle le vaut bien...
dominique
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