David Lynch, Lion d'or et Palme d'or, n'a pas tourné de long métrage depuis 2006. Une longue absence. Heureusement il nous a offert une suite à Twin peaks pour la télé. Et on peut voir ses photos fétéchistes dans l'exposition de Louboutin au Palais de la Porte dorée. Il vient aussi de terminer un court métrage. Elephant Man ressort cette semaine en salles.



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ZIYI IMPERATRICE





Que Gong Li et Zhang Ziyi aient, à quelques d’années d’intervalles, fréquenté la même école d’art dramatique de Pékin, ne pourrait être que purement anecdotique, si la plus jeune des deux actrices n’avait pas, depuis, hérité du royal sobriquet de ''Little Gong Li''. Et quand cette même Zhang Ziyi ''efface'', presque outrageusement son aînée, jusqu’à devenir la seconde personnalité la plus appréciée des chinois – derrière Yao Ming, basketteur en NBA –, l’Empire du Milieu semble ne plus devoir s’en remettre. Rien pourtant ne prédestinait cette jeune pékinoise née en 1979, à épouser une carrière cinématographique aussi inattendue qu’impressionnante.

Convertie à la discipline et à l’effort,vibrator comme tout bon chérubin à culotte courte en Chine communiste, Zhang Ziyi voit sa maman institutrice, la prédestiner à l’éprouvant métier de gymnaste professionnelle. Premier coup de pouce salvateur des Dieux du cinéma qui auront, la lumineuse idée, de priver le centre d’éducation physique local d’une section ''Gymnastique''. Un demi-miracle seulement, puisqu’un professeur bien avisé, décèle chez la frêle et minuscule Zhang Ziyi, des prédispositions… pour la danse. Quelques pas à peine esquissés et voilà la jeune première récompensée d’un Prix de la performance lors d’un concours national, après avoir assidûment usé les innombrables parquets de l’Institut de Danse de Pékin. Déjà trop à l’étroit dans son tutu feutré, Zhang Ziyi ne cède que trop facilement aux appels répétés de la comédie et opte dès lors pour le célébrissime Institut d’Art dramatique de Pékin. Deuxième intervention des Dieux du cinéma. Jouant de la zappette entre deux pages publicitaires, Zhang Yimou (Vivre !) découvre la jeune et belle élève vantant, mieux que personne, les bienfaits d’un shampooing dernier cri. Et voilà Ziyi engagée pour tenir le rôle principal de la nouvelle production du réalisateur, The Road Home (1999). Si son jeu d’actrice naissant est encore des plus fragiles, Ziyi laisse entrevoir la sensibilité et la sensualité à fleur de peau qui feront son succès. Sélectionné au Festival de Berlin, le film remporte l’Ours d’argent et le Prix du jury œcuménique.

Toujours les pieds sur terre en dépit de ce succès inespéré, Ziyi accepte les recommandations du sage Ang Lee qui lui conseille de maintenir le cap et de s’étoffer autant physiquement que moralement. Une bonne action ne venant jamais seule, le réalisateur récompense la persévérance de l’actrice en lui confiant le personnage de l’énigmatique tueuse, Jen Yu, dans Tigre et Dragon (2000), aux côtés des monstres sacrés Michelle Yeoh et Chow-Yun Fat. La suite n’est plus un secret : un combat nocturne entré dans la légende l’opposant à Michelle Yeoh, un succès au box office américain – 100 millions de dollars de recettes – et mondial, le tout couronné par 4 Oscars. De Pékin à Hollywood Boulevard, il n’y a qu’un pas. Ambassadrice chez l’Oncle Sam, Ziyi interprète, avec un plaisir non dissimulé, la garce de service dans Rush Hour 2 (2001) de Brett Ratner. Mais pour Ziyi l’avenir se joue plus à l’Est. Alors que les plus sceptiques prédisent, après Legend of Zu 2 (2001) de Tsui Hark, une carrière uniquement cantonnée au wu xian pian (film de sabre et d’épée), Ziyi relève le pari Musa, princesse du désert (2001). Cette superproduction coréenne (5 ans de production, 112 jours de tournage et plus de 10 000 kilomètres parcourus à travers l’Asie) mêlant personnages chinois, mongols et coréens donne un élan conséquent à sa jeune carrière. Touchante et gracieuse en princesse déchue et exilée, Zhang Ziyi laisse éclater toute l’étendue de son immense talent et installe assurément son image glamour et romantique.

Courageuse, Ziyi revêt, dans Purple Butterfly (2003) de Lu Ye, les habits d’une patriote du Shanghai des années 1930 avant l’invasion japonaise, partagée entre l’amour pour un policier japonais et son nationalisme. En dépit d’une Zhang Ziyi émouvante aux larmes, le film, jugé trop subversif par les autorités chinoises, ne sera jamais exploité à l’étranger. Qu’importe. Si elle paraît littéralement noyée dans le trop tendancieux et trop guindé Hero (2002), Zhang Ziyi revient sous les feux des projecteurs grâce au très subtil et poétique House of Fliying Daggers (2004), où elle partage l’affiche avec Andy Lau Tak Wah et Takeshi Kaneshiro, aperçus tous les deux chez Wong Kar-waï. Déjouant les pronostics les plus fous, le réalisateur d’In The Mood for Love l’invite à rejoindre le casting du très attendu 2046 (2004). Exploitant subtilement les aléas de la présentation du film à Cannes (décalage de la projection officielle, rumeurs, critiques parfois assassines…), Zhang Ziyi voit sa côte de popularité enfler auprès des journalistes et des spectateurs cannois, conquis par tant de charisme et de grâce.

La fillette est définitivement devenue femme. Et citoyenne du monde. A l’heure où le gouvernement chinois exalte dangereusement l’esprit anti-nippon de sa population, Zhang Ziyi elle, traverse la mer de Chine, pour tourner Operetta Tanuki Goten (2005), comédie musicale ''made in Japan'' réalisée par le cultissime Seijun Suzuki (Barrière de chair, Le vagabond de Tokyo), et présenté à Cannes ce mois-ci (Ziyi étant l'une des grandes habituées du Festival). Sorti au printemps dernier au Japon, le film a dépassé les chiffres de Spiderman lors de sa première journée d’exploitation. Sans doute bluffé par le phénomène, Steven Spielberg, producteur, a décidé d’entraîner l’actrice sur le tournage de Memoirs of Geisha, d’après le best-seller d’Arthur Golden et confié à Rob Marshall (Chicago). La présence dans le casting de Michelle Yeoh et Gong Li donne à cette production Dreamworks, un étonnant sentiment de passage de relais définitif entre générations. Car si le cinéma chinois s’est depuis fort longtemps éveillé au monde, Zhang Ziyi, elle, semble bien décidée à le faire trembler. google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google google

jean-françois


 
 
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