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David Lynch, Lion d'or et Palme d'or, n'a pas tourné de long métrage depuis 2006. Une longue absence. Heureusement il nous a offert une suite à Twin peaks pour la télé. Et on peut voir ses photos fétéchistes dans l'exposition de Louboutin au Palais de la Porte dorée. Il vient aussi de terminer un court métrage. Elephant Man ressort cette semaine en salles. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Coeurs transis ou coeurs brisés, en
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EVERYWHERE BOY
 
Il a à peine 20 ans, et 2010 semble définitivement son année. En l’espace de quelques mois, on a découvert Aaron Johnson en superhéros autoproclamé (Kick-ass), en adolescent pervers et manipulateur (Chatroom) et en future idole internationale (Nowhere boy). Hasard des sorties ou explosion programmée de ce beau gosse britannique au physique de caméléon qui s’y entend pour être tantôt beau comme un dieu, tantôt parfaitement quelconque ?
Quoi qu’il en soit, sa carrière, elle, n’est pas l’effet du hasard. www.taywatches.com Dès l’âge de 9 ans, il débute au théâtre (Macbeth, All My Sons) puis enchaîne avec de seconds rôles à la télévision (Feather boy) et au cinéma (Shanghaï kid II, Dead Cool). L’Angleterre et les Etats-Unis font indifféremment appel à lui, et on le voit en Edward Norton jeune dans L’illusionniste de Neil Burger, en personnage principal dans les deux séries talk to me et Nearly famous, puis en teenager dans La journal intime de Georgia Nicholson de Gurinder Chadha et aux côtés de Susan Sarandon et Pierce Brosnan dans The greatest de Shana Feste.
C’est avec Kick-Ass qu’il explose début 2010. Cet adolescent qui se transforme en super-héros a séduit un tel public que la suite est déjà programmée. Aaron Johnson y est déconcertant en gringalet mal dans sa peau et insipide… si bien que Chloé Moretz (Hit girl) lui vole presque la vedette.
On le retrouve alors à Cannes, dans un registre diamétralement opposé. Doucereux et sournois, il est William, un adolescent une fois encore mal dans sa peau, qui au lieu de sauver ses semblables, essaye de provoquer leur perte. Sa composition est remarquable, tout en retenue et en perversité. Chatroom d’Hideo Nakata crée la polémique mais lance définitivement Aaron Johnson.
Lequel ne s’arrête pas là, puisqu’il conclut cette année pas ordinaire avec le rôle extrêmement attendu de John Lennon jeune dans Nowhere boy de sa compagne Sam Taylor-Wood. Question charisme, le jeune homme semble ne rien avoir à envier à son personnage… Pour ce qui est de la longévité, il est un peu tôt pour le dire, même s’il nous donne d’ores et déjà rendez-vous dans le nouveau Bryan Singer (Jack the giant killer) puis dans la suite de Kick-ass. Mais attention à ne pas se laisser enfermer dans le costume (plutôt moche au demeurant) de cet anti-héros pas franchement glamour.
MpM
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