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David Lynch, Lion d'or et Palme d'or, n'a pas tourné de long métrage depuis 2006. Une longue absence. Heureusement il nous a offert une suite à Twin peaks pour la télé. Et on peut voir ses photos fétéchistes dans l'exposition de Louboutin au Palais de la Porte dorée. Il vient aussi de terminer un court métrage. Elephant Man ressort cette semaine en salles. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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LA SAGE INDIENNE
On connaît tous Aishwarya Rai. Déesse indienne venue de Bollywood, rare star du subcontinent à avoir percé à l’étranger, tant au cinéma que sur les affiches publicitaires. Depuis 3 ans, Hollywood n’a d’yeux que pour une autre actrice née à Mumbai (Bombay), Freida Pinto. Jeune et belle, le sourire généreux, les yeux charmeurs, cette demoiselle enchaîne les tournages et conquiert le box office.
Fille de la bourgeoisie éduquée indienne, Freida, surnommée Fro, rêve d’être comédienne depuis l’âge de cinq ans. A 10 ans, lorsqu’une autre concitoyenne gagne le concours de Miss Univers, fascinée par les spotlights, elle n’a plus que cette obsession en tête. Elle commence à jouer en amateur dans le Lycée où elle empoche ses diplômes d’art et de littérature anglaise. Et se fait enrôler par Elite où elle gagnera sa vie comme mannequin durant près de trois ans. Sa plastique l’aide à obtenir un emploi de présentatrice à la télévision et à devenir le visage de nombreuses publicités.
Puis arrive la première audition : le réalisateur britannique Danny Boyle cherche un casting 100% indien pour son nouveau film, Slumdog Millionaire. Elue pour être l’objet de tous les désirs du héros (Dev Patel, avec qui elle se serait marié secrètement), elle naîtra sur les écrans à la fois sublimée et défigurée (un comble), dans un registre dramatique et romantique. Le film devient le phénomène de l’année. Outre ses mirifiques recettes, il récolte de prestigieux Oscars et autres récompenses. Pinto est même citée aux Golden Globes et aux British Awards. Mais combien d’acteurs ainsi propulsés sous les projecteurs, si soudainement, si intensément, parviennent à poursuivre leur carrière ?
Il ne suffit pas d’apparaître dans la liste des femmes les plus belles du monde ou de celles parmi les mieux habillées (y compris par l’honorable Vogue) pour être reconnue par la profession. Au mieux, elle devient une icône de la mode, ce que L’Oréal comprendra très vite en l’engageant pour des campagnes qui doivent très bien le valoir. D’avoir été refusée au profit d’Olga Kurylenko pour le rôle de la James Bond Girl dans Quantum of Solace l’a peut-être sauvée …
Freida Pinto, jeune femme classe et consciente de sa valeur, va éviter, par hasard, par chance, par flair, les écueils d’une carrière trop prévisible. « Cette industrie est faîte pour les combattifs et ceux qui n’abandonnent jamais. C’est très important de croire en soi. » Elle accepte un Woody Allen, moyennement convaincant certes, mais sélectionné à Cannes, où elle monte les marches en compagnie de Naomi Watts, Anthony Hopkins et Antonio Banderas.
En 2010, toujours, elle continue la tournée des festivals avec Miral, le nouveau Julian Schnabel, sélectionné à Venise. Elle incarne une palestinienne : Hollywood fait peu la différence avec une Indienne? Le film est un échec (artistique et public) mais elle a, entre temps, signé pour deux blockbusters américains.
Elle obtient le rôle féminin principal de La Planète des Singes, les origines, aux côtés du très hype James Franco. Le film cartonne dès sa sortie en salles et les moteurs de recherche sur Internet s’affolent, la faisant grimper dans les sujets les plus cliqués. Pinto apparaît égal à elle-même avec ses cheveux longs et soyeux, son glamour inné.
Dans Les immortels, elle sera une oracle s’alliant à Thésée, alias le très beau Henry Cavill. Dans ce péplum mêlant fantastique et aventure, elle croise pour la première fois un compatriote derrière la caméra, l’indien Tarsem Singh (The Cell).
Freida Pinto continue d’explorer le cinéma épique avec Jean-Jacques Annaud dans Or noir, où elle retrouve Antonio Banderas. Une Indienne dans le rôle d’une princesse arabe, ça ne manquera pas de critiques épicées…
On pourrait la qualifier d’actrice du moment, de belle femme à tout faire… Mais quand des cinéastes aussi divers (et exigeants) que Boyle, Allen, et même Winterbottom avec qui elle va jouer dans Trishna, d’après un roman de Thomas Hardy qui sera transposé au Rajasthan, la choisissent, le cinéphile ne peut que constater un certain talent.
Même s’il est avant tout subjugué par la beauté de « Fro ». Mais après tout, le cinéma sans la beauté, ne serait pas le cinéma.
vincy
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