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Sur RTL, le jour du décès de l'Abbé Pierre
«J'ai eu la chance de le rencontrer plusieurs fois dans ma vie, j'avais pour lui beaucoup d'admiration, beaucoup de respect, beaucoup de sentiments très forts. Si Dieu existe, ce dont je doute, il sera ce soir assis à sa droite. Mais je n'oublie pas aussi une chose qui m'avait fait beaucoup de mal : c'était il y a quelques années, il avait fait un faux pas, il avait glissé et je me souviens que toute la classe politique bien groupée l'avait complètement vilipendé... et ce seront les mêmes ce soir, ce seront les mêmes aujourd'hui qui lui rendront hommage, je voulais le dire. »
Dans un entretien au "Figaro" paru le 18/11/98, Alain Delon déclare que le cinéma "sur un plan personnel, c'est fini".
"Partout il n'y en a plus que pour le cinéma américain et les téléfilms américains. Moi, je suis français et je n'ai pas l'intention de devenir américain à mon âge. Donc je n'ai plus rien à foutre là dedans", estime-t-il.
Toutefois, Delon introduit un distinguo: "Je n'ai pas dit: jamais plus. J'ai même laissé la porte entrebâillée. Je ne suis pas fou. Mais enfin, sur un plan personnel, c'est fini".
"J'estime n'avoir plus rien à voir avec ce qui se fait aujourd'hui. Je ne me sens plus d'affinité avec grand-monde, hormis Spielberg, Besson ou Polanski".
Interrogé pour savoir si le cinéma ne va pas lui manquer, Alain Delon répond: "Non. Je suis tellement riche à l'intérieur de moi-même de ce que j'ai fait. Et puis je n'ai besoin de rien. Je peux très bien vivre de mes souvenirs".
"Je n'ai besoin de rien et je n'ai plus ma place dans le cinéma contemporain. Ma famille a disparu, mes amis sont partis".
"Melville, Gabin, Lino, Signoret, Montand, Bourvil et quelques autres. C'était ma vraie famille. Aujourd'hui, je n'ai plus d'amis dans le métier", affirme Alain Delon.
Comparaison n'est pas raison
"(A propos des tableaux) Ça n'a rien à voir, mais c'est comme une femme. Je la vois, elle me plaît, je la veux. J'achète ces dessins sur coup de cœur"
"Visconti n'était pas ce qu'on appelle un collectionneur. Il était amoureux de Bronzino, il avait quelques œuvres, quelques tableaux, mais pas une collection. Dans le cinéma, je ne connais pas de collectionneur. Il y a Claude Berri, qui a une très, très belle collection. Je ne vois personne d'autre. Je n'ai jamais vu chez les metteurs en scène, et encore moins chez des partenaires acteurs ou actrices, des gens qui s'intéressaient à l'art. J'ai l'impression que pour eux, il y avait autre chose à faire de son argent."
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