|
|
|
«Je ne cherche jamais ce qui se dit avec les mots. Si ça peut s'énoncer avec des mots pourquoi faire un film ? Ce qui est bien avec les films, c'est que c'est toujours plus vaste que les mots »
«Car avec les Idiots, pour la première fois j'ai pu tourner un film en couleurs naturelles sans me sentir coupable. Avant, les films en couleurs me paraissaient fades, il fallait que je trafique les couleurs pour que ça ne ressemble pas au standard Kodak. Je voulais tout contrôler. C'est ainsi que j'ai débuter ma carrière de cinéaste : en contrôlant tout. Et grâce aux règles du Dogme, il s'agit maintenant pour moi de contrôler le moins possible. Voilà mon cheminement. C'est pour cela que les règles du dogme sont faites pour moi. »
«Nous avons trouvé dans la maison où habitent les Idiots, une paire de vieux skis. Vu qu'ils étaient là, il fallait s'en servir. Nous avons donc tourné une scène de ski en plein été. Cela résume parfaitement l'esprit Dogme : prendre en compte le hasard, et intégrer l'imprévu »
«Chaque fois que voulez éviter de poser la main sur le mal qui a ôté la vie à l'un de vos patients : c'est l'angoisse de la vie communautaire.»
«Extase cinématographique, c'était tellement beau que j'en ai pleuré en tournant et aussi en rentrant à la maison, ainsi je me suis trouver brusquement dans un état d'exaltation et tout d'un coup la peur, peur de mon talent. Lorsqu'on réussit une scène comme celle-là, c'est pour cela que je parle d'extase, on est soudain, saisi d'une peur, peur que dans un accès de rage, un poing énorme descendu du ciel vous écrase instantanément comme un moucheron. Je me suis dit, maintenant c'est sûr je vais attraper un cancer, je vais sûrement attraper un cancer, comment pourrait-il en être autrement quand on est allé aussi loin.»
haut
|