David Lynch, Lion d'or et Palme d'or, n'a pas tourné de long métrage depuis 2006. Une longue absence. Heureusement il nous a offert une suite à Twin peaks pour la télé. Et on peut voir ses photos fétéchistes dans l'exposition de Louboutin au Palais de la Porte dorée. Il vient aussi de terminer un court métrage. Elephant Man ressort cette semaine en salles.



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Le livre Bye Bye Bahia


 
- In Positif, novembre 1977 :
" Dans les années cinquante la science l'a emporté sur la fiction, et le romanesque a été plus ou moins abandonné à mesure que les voyages dans l'espace et la technique venaient au premier plan. Dans le genre, le chef-d'oeuvre, c'est 2001, un de mes films préférés, où tout est précis scientifiquement et imaginé à partir du possible. C'est vraiment de la science-fiction. Une des rares exceptions de ce courant général peut être Planète Interdite que j'ai beaucoup aimé quand il est sorti. A la télévision, nous avons Star Trek et 1999, qui sont dans ce genre, mais également très scientifiques. Mais THX 1138 n’était pas pour moi de la science-fiction mais plutôt de la fiction sociologique. A l'Université, ma dominante c’était l’anthropologie et la sociologie : je m’intéressais à l’étude des cultures. C’était le sujet du film. Avec Star Wars, j’espère éveiller un intérêt plus grand pour le domaine peu exploré des aventures imaginaires."

" Je me suis toujours vu comme un artisan. Je suis très peintre dans mon travail. J’aime m’asseoir sur une feuille de papier et dessiner. J’aime sculpter. Un jour j’ai eu une grande discussion avec George Cukor, qui me disait détester l’expression 'film-maker' et qu’il était, lui, un 'film-director', qu’il dirigeait les acteurs. Et moi j'ai alors revendiqué l'expression de 'film-maker'. Je me suis rendu compte que si je n'avais pas pu l'être, j'aurais sans doute alors fabriqué des jouets. Ce que j’aime, c’est m’occuper de la caméra, et ensuite mettre les bouts de film ensemble et m’émerveiller de toutes les combinaisons que l’on peut faire au montage. Puis ajouter du son. Ce jeu est proche de celui de l’artiste. Je déteste arriver sur un plateau et dire à l’un 'Tu restes là' et à l’autre 'Tu te déplaces un peu... '. "

- In Ciné Live, Hors Série, 2005 :
" Je pensais devenir réalisateur de documentaires. J'avais une approche très visuelle. J'ai commencé dans l'animation. J'ai d'abord travaillé comme cameraman, puis me suis intéressé au montage. Le cinéma-vérité commençait à être en vogue, et l'école subissait l'influence de la section française de la Commission Cinématographique du Canada. Nous avons beaucoup étudié ce cinéma là. " (extrait du livre "Le cinéma de George Lucas")

" Quand nous sommes passé au numérique, tout est devenu possible, je n'avais plus à retreindre mes idées. J'étais conscient que je devais donner à cet univers bien plus d'ampleur et de majesté que dans les trois premiers Star Wars et en tenir compte pour raconter la deuxième partie de l'histoire dans les épisodes I, II et III. Films dont je savais aussi qu'il n'emprunterai pas le même arc narratif. Ne serait-ce parce qu'ils se situent avant La Guerre des Etoiles. "

" Je serai toujours indépendant. On ne pense pas à moi comme tel parce que je fais des films à succès. Je ne sais pas comment s'est arrivé, mais 'film indépendant' c'est devenu synonyme de 'flop'. Les échecs sont obligatoirement issus de ce circuit, et cela interdit de réussir. Mais ce n'est pas vrai ! J'ai toujours travaillé ici, à San Francisco, je n'ai jamais laissé la parole aux studios et, lorsqu'ils voulaient la prendre, je me battais contre eux. C'est ce qui se passait en général quand le film était presque fini. Je ne les ai jamais laissés me dicter ce que je devais faire de mes scénarios, ni voir les rushs, ni voir quoi que ce soit avant que le film soit fini. J'ai eu la chance de pouvoir le faire alors même que je n'étais pas très connu. Après StarWars, j'avais vraiment ce pouvoir. Maintenant, je n'ai plus à me soucier de ça. Certaines personnes disent qu'il vaut mieux avoir un studio bienveillant qui regarde par-dessus votre épaule, vous recadre. Mais, si les studios avaient leur mot à dire, ils auraient commencé par Dark Vador. Et, une fois encore, ce n'est pas ce que je souhaitais. J'aurais dit : 'Non, ce n'est pas le film que je veux faire'. Je suis heureux d'être indépendant. La plupart des réalisateurs sont têtus et tiennent à imposer leur vision pour éviter qu'elle soit trahie par les entités du business ; donc je suis comme la plupart des réalisateurs. Mais plus têtu que la moyenne, je crois. "

- Deauville 2004, Conférence de Presse :
" Le numérique et le net permettent de baisser les coûts de production et de distribution des films. C'est une évolution importante. Bientôt, faire un film sera aussi simple que d'écrire un roman. Les créateurs auront ainsi un accès facilité à la réalisation et le nombre de films augmentera considérablement. Personnellement, je pense par ce biais retourner à un cinéma plus personnel. "

le futur du cinéma selon Lucas
"The market forces that exist today make it unrealistic to spend $200 million on a movie. Those movies can't make their money back anymore. Look at what happened with King Kong . I think it's great that the major Oscar nominations have gone to independent films. Is that good for the business? No - it's bad for the business. But movie-making isn't about business. It's about art. In the future, almost everything that gets shown in theaters will be indie movies. I predict that by 2025 the average movie will cost only $15 million."
 
 
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