La Russie nous a donné quelques un des meilleurs acteurs ces dernières
années. Basharov et sa fraîcheur ont pu éclaté grâce à son personnage
totalement slave de La Noce. Lounguine en a fait un héros " kusturikien " ,
imbibé de vodka par désespoir, romantique à l'excès dans les beaux yeux de
sa fiancée, et accumulant les quiproquos pour sauver l'honneur alors que
l'honnêteté ne corrompt que lui. Bref, Marat aurait presque mérité un prix
d'interprétation tellement sa fougue amoureuse et sa fugue idéaliste sont
incarnées avec la justesse de sa jeunesse. On regrette presque que le
cinéma russe soit si pauvre et si peu productif.