s o m m a i r e

Intro, Edito
Carte et Films
Jusqu'en 1958
1958-1990
Depuis 1990
Cinéma d'ailleurs
Tourner à Paris
les 400 coups

zazie dans le metro

La parisienne

baisers voles

Paris fait son cinéma

    1958-1990

    Paris Personnage
    La Nouvelle Vague redonnera à Paris son caractère de ville sacrée du 7ème art, personnage de films mythiques.
    La Nouvelle Vague est composée de jeunes cinéastes cinéphiles élevés aux programmes de la Cinémathèque fondée dès 1936 par Henri Langlois et George Franju. Critiques de cinéma au sein des Cahiers du Cinéma dirigé par André Bazin, ils fustigent l’immobilisme du cinéma Français.
    Avec la Nouvelle Vague, le cinéma quitte l’univers aseptisé des studios pour retrouver le plein air. Chaque cinéaste mettra en image sa vision de Paris :
    François Truffaut, en 1958 dans les 400 Coups et l’ensemble de la saga d’Antoine Doinel filmera un Paris romantique, la place de Clichy est un personnage important de la série, son évolution suit la vie du héros.
    Eric Rohmer cartographie Paris. La Ville est pour lui un labyrinthe amoureux où se perdent et se retrouvent ces personnages, le récent Rendez-Vous de Paris (1995) renforce d’ailleurs cette impression d’une conception de la Capitale comme lieu de " cache-cache " sentimental. Agnès Varda s’intéresse presque éthnographiquement à la vie quotidienne de Paris avec Cléo de 5 à 7 (1962), parcours dans la grande Ville d’une femme désenchantée et désemparée.
    Même approche de Louis Malle qui ne cherche pas à glamouriser la capitale et préfère s’intéresser aux personnes vivant à Paris, plutôt qu’à la capitale comme dans Zazie dans le métro (1960).
    Claude Chabrol montre aussi un Paris sans fard, sans complaisance, ainsi dans Les Bonnes Femmes dont l’action se situe entre République et Bastille, il filme un Paris " provincial ", très enfermés dans ces rites bourgeois.
    Pour Jean-Luc Godard, Paris est le lieu de départ, de transit. Dans A Bout de souffle (1959) et Pierrot Le Fou (1965), l’histoire commence et s’accélère pendant les passages dans la capitale.
    L’attachement des cinéastes à Paris, trouve son point d’orgue dans le projet, Paris Vu Par, visite des principaux quartiers de la Capitale par Godard, Rohmer, Chabrol, Jean Douchet, Jean Rouch et Jean-Daniel Pollet. En 1984, une nouvelle série, Paris Vu ParÉ20 ans après sera réalisée par Chantal Ackerman, Vincent Nordon, Bernard Dubois, Philippe Garel, Frédéric Mitterrand et Philippe Vernault.
    Enfin, Jean Eustache filme le dandy parisien de Saint-Germain des Prés dans le très culte et très beau La Maman et La Putain (1973).
    Cependant Paris n’est pas seulement le personnage des films de la nouvelle vague mais reste très prisé de l’ensemble des cinéastes. Par exemple, Brigitte Bardot incarne une" Parisiennes "(1962), Robert Bresson filme les agissement d’un Pickpocket (1959) en gare de Lyon, et Jacques Tati crée un Paris proche de New-York dans Playtime (1967), son chef d’Ïuvre maudit. Paris reste également un cadre exceptionnel, la Ville. De nombreux films policiers ou d’aventures vont utiliser l’image d’une cité tentaculaire. Ainsi les poursuites sur les toits du métro parisien de Peur sur la Ville d’Henri Verneuil ont marqué les spectateurs. Les années 80 ont vu également le retour affirmé du réalisme poétique : Subway (1984) de Luc Besson et Diva (1980) de Jean-Jacques Beineix donneront de Paris, une image quasi-mystique. Mais surtout les années 80 s’intéresse aux désÏuvrés de la capitale : comme dansLoulou de Maurice Pialat ou Tchao Pantin de Claude Berri. La Ville renforce la mélancolie de ces films et le destin des personnages. Paris est désacralisée, sans monuments....


(C) Ecran Noir 1996-2000