Sommaire
Introduction
Chiffres
Dramatisation du récit
Cinéma fantastique
Contexte historique
Films à thèse
L'exécution
Cinéastes & Liens
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LA
PEINE DE MORT AU CINEMA
La Peine de Mort, élément de dramatisation du récit
La peine de mort, condamnation absolue a été exploitée
dans le cinéma de genre, dans de nombreux polars et thrillers.
En effet, quel meilleur suspense que celui offert par la possible exécution
à mort d'un innocent?
Le film policier s'est donc souvent servi de la peine de mort, tout en
la dénonçant. Dans un passé récent, des thrillers
comme Juste Cause (Just Cause, 1995) d'Arne Glimcher avec
Sean Connery, ou Jugé Coupable (True Crime, 1999)
de Clint Eastwood ont construit leur scénario sur le sauvetage
par le héros, un avocat ou un journaliste d'un innocent condamné
à mort.
Cette structure narrative était déjà utilisée
dans le pessimiste Je Veux Vivre! (I Want To Live, 1958),
réalisé par Robert Wise dans lequel un journaliste Ed Montgomery
ne peut sauver Barbara Graham. Robert Wise sous couvert de film policier,
montrait l'exécution de la jeune femme dans une chambre à
gaz, séquence qui a marqué une génération
de spectateur.
Plus ambigu est Le Droit De Tuer? (A Time To Kill, 1996)
de Joel Schumacher qui, en "sauvant" Samuel L. Jackson de la
peine capitale, admet un droit à la vengeance pour un père
dont les petites filles ont été tuées.
Les films des années 70 avec Charles Bronson comme Un Justicier
dans La Ville (Death Wish, 1974) ou avec Clint Eastwood dans
L'Inspecteur Harry (Dirty Harry, 1971) en prônant
la vengeance personnelle et l'ultra violence ont, pour des auteurs américains,
contribué, au climat favorable pour la peine de mort aux Etats-Unis.
Aujourd'hui la prolifération des films dit de serial-killer déshumanise
le meurtrier qui n'est plus un individu mais un fou dangereux (lire l'intéressant
article du Nouvel Observateur sur La Violence dans le Cinéma 13
Juillet 2000).
Joel Schumacher (qui par ailleurs avait demandé le retrait de Tueurs
Nés d'Oliver Stone des salles américaines) dans 8
Millimètres (Eight Millimeter, 1998), exalte encore
de nos jours l'ultra violence et la vengeance. La mort du criminel est
traitée comme un geste héroïque, civique. Une vision
bien sûr très contestable.
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