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Deauville 97

LES CRITIQUES DES FILMS





MARDI 9 SEPTEMBRE
Crédits photos : gih.net

THE LOCUSTS.
Nous avons ici une histoire poignante de trois âmes blessées à la recherche de l'amour et du respect. Ce film est une émouvante exploration des dispositions humaines à la pitié et au mal. C'est, en outre, une étude étonnante sur la fragilité de l'esprit face à la cruauté et à la persécution.

Kate Capshaw joue le rôle de la veuve noire avec un passé trouble. Ses manières glacées contribuent à donner une impressionnante présence maligne. Vince Vaughn est le vagabond avec, lui aussi, un passé mystérieux qui contribuera finalement à la détruire.

Signalons aussi la très belle performance de Jeremy Davies - que l'on avait déjà admiré dans "Spanking the monkey" - et qui joue ici le fils de Kate Capshaw. C'est un personnage renfermé car psychologiquement marqué par une enfance maltraitée. On notera toutefois une certaine noblesse dans ce personnage qui sait accepter son sort.

Et Vince Vaughn ajoute : "J'espère que ce film poussera les gens, dans la vraie vie, à faire leurs choix du point de vue de ce qu'ils veulent vraiment, à faire ce qu'ils veulent et à ne pas laisser d'autres gens ou d'autres choses se mettre en travers de leur route. Le sujet du film c'est ça : affronter la peur, ne pas avoir peur de faire face et de faire les choses qui ont un sens pour soi".



TRIUMPH OH THE SPIRIT.
Ce film produit par Arnold Kopelson est une oeuvre merveilleuse sur la survie dans une guerre que l'on n'a pas voulu. A l'instar d'un film comme "Midnight Express", on pourrait résumer l'idée par "L'important est de ne jamais désespérer". D'ailleurs, le titre parle de lui-même : la force de l'esprit d'un homme peut l'aider à survivre malgré la perte d'êtres chers. C'était aussi la leçon d'un film comme "Au Nom de tous les miens".

En effet, là aussi, on rencontre un personnage ayant réellement existé (Saloma Arouch), qui fut un grand boxeur Grec avant la Seconde Guerre mondiale se retrouvant dans les camps de concentration du fait de ses origines juives. Hormis sa femme qui survivra elle aussi, toute sa famille périra quasiment sous ses yeux.

Ainsi, on ne sera pas surpris par la manque d'originalité du scénario - même s'il s'agit d'une histoire vraie - mais heureux de voir qu'Arnold Kopelson sait aussi produire des films moralistes. D'ailleurs, rappelons au passage que ce film était présenté dans le cadre d'un "tribute" (hommage) à ce producteur qui est rentré dans le métier à partir de rien. Et s'il a réussi, il le doit à sa femme, bien sûr, mais aussi à sa détermination et au travail qu'il a su accomplir depuis plusieurs années. Encore une grande leçon que sur laquelle nous pouvons méditer...


© 1998 Ecran Noir / Christophe Train.