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LES CRITIQUES DES FILMS





MERCREDI 10 SEPTEMBRE
Crédits photos : gih.net



CONFERENCE : LE CINEMA FRANCAIS EN AMERIQUE
Paini & Ciment Une fois n'est pas coutume, il faut parler d'une conférence donnée dans le cadre d'une journée consacrée au "Cinéma Français en Amérique".

Elle était animée par Michel Ciment, Dominique Païni et Pasquale Squitieri, sous la présidence d'honneur de la P.E.C. de Claudia Cardinale.

Au cours de la conférence, différents points ont été rappelés aux auditeurs. Ainsi, le Cinéma Français fut le premier cinéma mondial entre 1895 et 1914 grâce à des gens comme Charles Pathé, Alice Guy, Georges Méliès... qui s'expatrièrent aux USA pour partager leur savoir-faire. D'une certaine manière, c'est un peu par l'influence de cinéastes français que le cinéma américain s'est développé. Preuve en est, encore aujourd'hui, du fait du manque du renouvellement d'idées, beaucoup de films américains sont des remakes de films français.

Ceci dit, il ne faut pas rejeter en bloc le cinéma outre-Atlantique. Ainsi, les USA ont vu des cinéastes tels que Ford, Capra, Lubitsch... Certes, on peut critiquer l'hégémonie culturelle des USA et critiquer leur position dominante dans le monde. C'est la raison pour laquelle que, plutôt de se lamenter sur cet état de fait, les cinéastes français doivent faire un cinéma à la française (intimiste, psychologique...). Il n'est pas utile, comme le rappelait Michel Ciment, d'essayer de dupliquer en France les films américains. Car c'est dans la diversité des genres que le cinéma, en général, pourra continuer à se développer.



KISS THE GIRLS.
Judd & Freeman On avait adoré Morgan Freeman dans "Seven", on l'appréciera d'autant plus dans ce film de Gary Fleder. Il y joue là aussi le rôle d'un flic enquêtant (seul, ou presque) sur des disparitions mystérieuses de jeunes filles, dont sa nièce. Son flegme apparent lui permet de développer un sens de la déduction à toute épreuve

Ce qui est intéressant dans ce thriller psychologique, en dehors du suspense bien mené, c'est de s'apercevoir qu'il y a, non pas une, mais deux personnes impliquées dans ces disparitions. Le scénaio est tellement bien construit qu'on ne découvrira qu'à la dernière minute l'auteur principal de ces méfaits.

Pour son deuxième film, Gary Fleder a ainsi sû s'entourer d'acteurs de choix (Morgan Freeman, Ashley Judd), d'un scénario solidement ficelé (malgré quelques incohérences parfois) écrit par David Klass. On aimera également la qualité du montage (de William Anderson) et la photo dirigée par Aaron Schneider.

Ainsi, tout ce ci nous permet de croire que ce film fera une belle carrière en France, et, sans aucun doute, à l'étranger.


© 1998 Ecran Noir / Christophe Train.