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Astérix (Christian Clavier)
Irréductible gaulois, petit, moustachu et blond, le héros a le droit au dernier mot (un jeu de mot
graveleux où il avoue avoir la gaule) mais pas au premier rôle. Etonnant ? Toujours est-il qu'en
buvant la potion magique il devient un super-héros, courant à toute allure ou castagnant les
romains. Mais il y aura bien mieux que la potion magique pour lui : celui d'un baiser d'une belle
égyptienne, dont il tombe amoureux dès le premier regard.
Christian Clavier est devenu en 20 ans le roi de la comédie populaire en France. Dragueur
frimeur dans Les Bronzés, travelo dépressif dans le Père Noël est une ordure, Jacquouille dans
Les Visiteurs, et déjà Astérix dans le premier opus, il a cumulé les énormes hits. Il recherche
aujourd'hui une reconnaissance dramatique. Il sera Napoléon pour une mini-série TV.
Obélix (Gérard Depardieu)
Non, il n'est pas gros. Mais il est susceptible. Tombé dans la potion magique quand il était petit,
l'enrobé porteur de menhir ne brille pas par sa subtilité. Il a quand même bien fait d'emmener
Idéfix (c'est utile pour sortir d'une Pyramide) et il aura même le droit à deux gouttes de potion,
exceptionnellement. Sa force est démesurée. Et son amitié avec Astérix, immense.
Gérard Depardieu est la plus grande star du cinéma français. Enoooorme ! Depuis Les
Valseuses, il a tout joué, dans tous les genres, d'Hollywood à l'Italie, de Blier à Pialat. Avec
Clavier, il était déjà dans Les Anges Gardiens, à donner des baffes. Aujourd'hui, il s'invite dans
des petits rôles de films indépendants, des personnages faciles de films populaires, ou des
feuilletons TV se basant sur la littérature française. Grotesque ou émouvant, il est avant tout
boulimique.
Numérobis (Jamel Debbouze)
Dans la Bédé, Numérobis se lamente, semble bien fataliste et a un scribe rondouillard. Dans le
film, il panique pour un rien, paraît débordé et son scribe est plus grand que lui. Numérobis ne
brille pas par ses talents d'architecte. Mais il a la chance de connaître Panoramix qui va lui motiver
ses travailleurs. A la fin, il sera recouvert d'or, et non pas jeté aux crocos.
Jamel Debbouze est un comique très tendance : grand vendeur de vidéos, vedette du grand
écran, comique number one de Canal +Š Il prend donc la tête de ce casting et occupe la plupart
des scènes de l'histoire. Il lassera donc ceux qui ne l'aiment pas et régalera ceux qui l'adorent.
La star du film, donc. Des couvertures de magazine au salaire monstrueux (près de 760 000
euros dit-on), Jamel se la joue action face à Darmon, et improvisation parmi les bons. Il tourne
(en) rond ?
Cléopâtre (Monica Bellucci)
Elle est censée avoir un long et beau nez, qui en étant plus court, aurait changé la face du monde.
Reine d'un pays colonisé par l'arrogant César (il ne faut jamais mélanger le boulot et le cul !), elle
lance un défi à l'empereur romain pour lui prouver que l'Egypte est encore une grande civilisation.
Beauté parfaite, elle charme tout le monde, malgré son très mauvais caractère.
Monica Bellucci n'avait jamais joué dans des comédies. Ca lui va plutôt bien... Désormais
habituée aux grosses productions, celle qui fut femme fatale pour Mimouni, gitane muette et
tueuse chez Kounen, sex symbol dans un Tornatorre, a enchaîné les tournages du pacte des
Loups, d'Astérix et de la suite de Matrix. Il s'agit bien de la première italienne à réaliser une
carrière internationale depuis Claudia Cardinale...
Panoramix (Claude Rich)
Le célèbre druide est le cerveau qui compose la potion magique, mais aussi le sage qui arbitre les
conflits. Il porte donc en lui le paradoxe de soutenir des batailles violentes pour résister aux
romains, et d'apaiser les colères de ses gaulois, mais aussi des Egyptiens. Il accepte ce voyage
parce qu'il a besoin de consulter des parchemins de la Bibliothèque d'Alexandrie.
Claude Rich remplace Claude Piéplu dans ce rôle. C'est peut-être regrettable. En tout cas, le
Césarisé et Moliérisé du meilleur acteur trouve ici son rôle le plus surprenant pour ceux qui le
méconnaissent. Il a pourtant tourné dans des genres très variés : Clair, Deville, Lautner,
Robert, Molinaro, Clément, Mocky, Schoendoerffer, Carle, Kaminka, Miller, Angelo, Arcady,
Tavernier, Planchon, Scola, LemercierŠ Cette versatilité lui permet de célébrer 45 ans de
carrière !
Amonbofis (Gérard Darmon)
Il est incontestablement vil, jaloux, démoniaque, manipulateur. Dans la Bédé, il s'associe
finalement à son ennemi Numérobis. Dans le film, il se fait encastrer de profil. Amonbofis enrage
de ne pas avoir été choisi par la Reine pour le Palais de César. Il imagine donc faire croquer l'élu,
en le rendant victime de ses coups tordus.
Gérard Darmon est l'un des acteurs les plus mésestimé du cinéma français. Diva, Le Grand
Pardon, Notre histoire, 37°2 le matin : il commence sa carrière dans des drames à succès, en
seconds-rôles brillants. On le voit aussi chez Gatlif, Lelouch, Jugnot. Mais c'est en flic
polyglotte et médiatique dans La Cité de la Peur qu'il nous fait hurler de rire, avec notamment
un numéro unique avec Chabat ! Déjà. Normal de le retrouver là après quelques années à vide.
César (Alain Chabat)
Veni, Vidi, Vici. Enfin presque. Mauvais joueur, il refuse de voir Cléopâtre gagner son pari, et
étudie des stratagèmes pour empêcher ses ennemis les gaulois de construire le palais. Le Casesar's
Palace, comme il dit. En même temps, il ne peut pas décevoir la Reine. Après tout, il veut
continuer à l'avoir dans son lit.
Alain Chabat, scénariste, réalisateur et donc acteur du film, a mis au service de cette
super-production tout son savoir faire hérité du temps de la télé, et de ses copains Les Nuls.
Depuis La Cité de la peur, en 94, il a gagné ses lettres de noblesse avec des mecs lâches et
cocufiés (Gazon Maudit, Le goût des autres), un flic (Le Cousin), un chien (Didier, première
réalisation, gros hit), une voix d'ogre (Shrek) et quelques apparitions dans des films de copains.
Un pas si nul quoi.
Vincy
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