Et il me semble que certains sujets appellent particulièrement le mode de la comédie. En tous les cas, c'est, à mon sens, une forme de politesse envers le public quel que soit le thème que l'on aborde.


Mais amuser n'est pas une mince affaire. Les recettes du rire sont aussi nombreuses que risquées : il y a l'ironie, la fantaisie, la farce, la caricature, le burlesque, la dérision, la satire et d'autres recettes encore.


Dans ce vaste domaine, chacun a ses préférences et ses hostilités.

Pour parler du désir des femmes et de la fragilité sexuelle des hommes, il me paraissait tout à fait indiqué de le faire sur le mode humoristique. A condition de rester dans les limites de la crédibilité, de faire en sorte que les personnages ne soient jamais artificiels.


Nous sommes loin de l'hilarité que déchaînent certaines comédies mais également à distance d'oeuvres graves et pontifiantes.

Ce que j'aimerais c'est qu'on voit en "Petits désordres amoureux", le résultat d'un dosage minutieux qui allie émotion et drôlerie, profondeur et légèreté, en deux mots, un film qui dise quelque chose mais qui le dise gaiement.