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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Universal
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Production : Universal, Studio Canal, Misher, Mirage, Working Title Distribution : Mars distribution Réalisation : Sydney Pollack Scénario : Charles Randolph, Scott Frank, Steven Zillian, d'après l'histoire de M. Stellman, B. Ward Montage : William Steinkamp Photo : Darius Khondji Décors : Jon Hutman Musique : James Newton Howard Maquillage : Bernadette Mazur Durée : 120 mn
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Nicole Kidman : Silvia Broome
Sean Penn : Tobin Keller
Catherine Keener : Dot Woods
Jesper Christensen : Nils Lud
Yvan Attal : Philippe
George Harris : Kuman Kuman
Earl Cameron : Zuwanie
Michael Wright : Marcus
Hugo Speer : Simon Broome
Syndey Pollack : le chef des services secrets
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The Interpreter (L'interprète)
USA / 2005
08.06.05
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Depuis l'échec de L'ombre d'un soupçon (avec Ford et Scott-Thomas) en 1999, Sydney Pollack n'avait rien tourné (mais il avait produits les films de Minghella). L'interprète appartient à la catégorie des thrillers engagés, activistes, qu'il affectionne tant et qui lui ont valu quelques uns de ses plus grand succès (Les trois jours du condor, La firme). La paranoïa paye.
Pourtant c'est sur un autre atout du film que le marketing a préféré insister pour singulariser l'oeuvre au milieu du magma hollywoodien. Si le bâtiment de l'ONU à New York avait été le théâtre d'un meurtre chez Hitchcock (La mort aux trousses), c'était du pur cinéma : le Maître du suspens avait été obligé de filmer clandestinement les extérieurs et de reproduire le décor intérieurs. L'ONU a suivi les modèles économiques du Louvre ou de Versailles en faisant augmentant ses recettes par la location de son site à des équipes de cinéma.
Les finances de l'organisation internationale sont en effet fragiles. Tous les week ends d'avril à août 2004, l'élégant gratte ciel muait en décor de cinéma. Quelques employés jouèrent les figurants. On ne reproduisit que les cabines d'écoute pour pouvoir filmer certaines scènes en semaine.
Voilà donc le bonus proposé par le film. Pourtant, les cinéphiles se réjouiront davantage du duo inédit : Nicole Kidman et Sean Penn succèdent ainsi à Redford/Streep, Hoffman/Lange ... Les deux oscarisés, habitués des films d'auteurs, réputés intègres et exigeants sur leurs choix, sont réunis pour la première fois. Kidman, qui s'énervait d'avoir à interrompre The Interpreter pour tourner de nouvelles scènes de The Stepford Wives (sans doute son plus mauvais film depuis des lustres), n'avait même pas lu le script avant de signer son contrat. C'est bien à cause de ce film, et sans doute pour d'autres raisons, qu'elle ne fit pas Manderlay, la suite de Dogville. Reste que le script a souvent changé de fin, de mains, de moyens... A l'origine le personnage de Kidman était même la source de tous les problèmes, faisant chanter un politicien africain en le menaçant d'un assassinat.
Avec ce film concept, Pollack a retrouvé son aura. Le film a certes coûté cher (80 millions de $), mais en se plaçant N°1 du Box Office américain le week end de sa sortie, The Interpreter a permis de devenir l'un des rares "succès" du printemps, à égalité avec Sin City. C'est d'autant plus étonnant que les Américains sont Onuphobes, et que le propos politique n'est pas en faveur de la stratégie de Bush à l'égard de l'institution, qu'il exècre... vincy
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