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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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L’exposition commence par un décor du far-west dans le Colorado, où Oscar Wilde se retrouve à donner son patronyme à un puits de pétrole. Ensuite, par le biais de la sainte ellipse, Oscar Wilde (Stephen Fry, ressemble trait pour trait au personnage) se présente par un monologue (en voix off) au spectateur.
On découvre au fur et à mesure de l’exposition des personnages importants : sa femme, Constance Wilde (Jennifer Ehle jouant une épouse effacée mais aimant son mari avec servitude et fidélité), réservée, timide élevant ses deux enfants, la maman de Wilde, lady Speranza (la merveilleuse Vanessa Redgrave), et Robbie Ross (Mickael Sheen), le jeune ami canadien qui loge chez lui.
L’élément modificateur est traduit par la relation homosexuelle entre Ross et Wilde. En effet, l’ami canadien lui a fait admettre sa vrai nature, ses vrais désirs... Le pas franchi, Oscar Wilde se sent libéré dans sa personnalité intérieure. S’adonnant au jeu de l’amour avec des hommes plus jeunes que lui, il avait conscience de l’adultère qu’il perpétuait chaque fois qu’il quittait sa femme. Puis, lors d’une de ces représentations “De l’importance d’être constant”, il fait la connaissance du jeune lord Alfred “Bosie” Douglas. Leur relation amoureuse est passionnelle, mais le père du jeune garçon, le marquis de Queensberry (interprété admirablement par Tom Wilkinson) se révèle être l’opposant de cette histoire. Alccolique, violent, il désapprouve la relation homosexuelle de son fils et en vient par la suite à débarquer dans la maison d’Oscar Wilde pour le menacer. Puis s’en suit la décision de Wilde de poursuivre en justice le marquis de Queensberry. Par amour de “Bosie”, il accepte de porter plainte contre le père de son amant malgré la mise en garde de Robert Ross, son ami canadien. Robert Ross se met à regretter d’avoir déclencher la vrai nature de Wilde. Mais lady Speranza, la mère de Wilde lui assure que si ce n’était pas lui, son fils aurait forcément succombé à un autre homme. Ce film aux séquences chaudes entre Oscar Wilde et ses conquêtes amoureuses masculines lève le tabou de l’homosexualité sur le grand écran.
”On peut se demander si le concept de GAY n’est pas né su scandale Wilde. On se faisait à l’époque une idée très stricte du péché, qui couvrait un vaste champ : la fornication, l’adultère ou la sodomie était un péché” explique le cinéaste de ce long métrage. Le dénouement est tragique. En avouant son homosexualité publiquement par l’intermédiaire du procès, il se condamne lui-même. Cette “Society”, qui l’applaudissait hier pour ses pièces théâtrales, va le renier et le sacrifier parce qu’il a voulu répondre à sa véritable nature.
chris
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