David Lynch, Lion d'or et Palme d'or, n'a pas tourné de long métrage depuis 2006. Une longue absence. Heureusement il nous a offert une suite à Twin peaks pour la télé. Et on peut voir ses photos fétéchistes dans l'exposition de Louboutin au Palais de la Porte dorée. Il vient aussi de terminer un court métrage. Elephant Man ressort cette semaine en salles.



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1) Rosetta
2) L'enfant
3) Le fils



 
- Cineregie.be, octobre 1996 :
Votre cinéma, c'est un cri d'alarme ?
Jean-Pierre Dardenne : On pense que le cinéma a aussi une fonction sociale. L'oeuvre d'art possède un impact sur le monde d'aujourd'hui. En tant que spectateurs, c'est ce cinéma-là que nous voulons voir.

Comment analysez-vous votre parcours comme réalisateurs de fiction, depuis Falsh, en 1986 ?
Luc Dardenne : Avec Falsh, on avait essayé de filmer un texte. C'est dans le cadrage, je crois, que nous avons le plus évolué. Dans ce film-là, et même encore dans Je pense à vous, on cadrait de manière neutre pour qu'entrent les personnages sans comprendre que c'est la chose cadrée qui fait le cadre. Dans la Promesse, on a fait l"inverse, on n'avait pas de découpage: c'est le corps de nos personnages, leurs déplacements, qui nous donnaient le cadre.

- Cfwb.be, 1999 :
" On n'explique jamais nos personnages. Ils doivent avoir en eux un noyau, quelque chose qui résiste aux interprétations les plus savantes. " (Jean-Pierre Dardenne)

Comment avez-vous vécu le succès de La Promesse, et en quoi ce succès a-t-il pesé sur Rosetta ?
Luc Dardenne : Avant que La Promesse ne soit montré, certains disaient que le travail qu'on faisait n'aurait pas d'écho auprès du public. La Promesse a rencontré ceux qu'il devait rencontrer. C'était comme s'il avait fallu attendre La Promesse pour trouver notre langage. La Promesse est le premier film qu'on a fait exactement comme on le voulait. On s'est intéressé aux choses de la manière dont on voulait s'y intéresser, on a tourné comme on voulait tourner, avec ceux avec qui on voulait tourner.

Jean-Pierre Dardenne : En même temps, c'est dangereux, cette reconnaissance, parce que ça peut t'endormir. C'est bien plus intéressant quand on te dit que ça ne va pas, ça te fait avancer dans ton travail. C'est toujours mieux de faire contre. Donc, il y avait cette peur que La Promesse nous ramollisse.

- Ptb.be, octobre 2002 :
Pourquoi un film sur la vengeance ?
Luc Dardenne : Au départ, nous n'avions pas vraiment de propos, nous avions plutôt envie de tourner un film avec Olivier Gourmet. Après La Promesse, nous lui avions dit que nous aimerions tourner un film dans lequel il serait le personnage principal, car c'est un homme énigmatique, il y a du suspense en lui, dans ses regards. Nous avons tourné Rosetta, où il avait un rôle important, mais petit. Puis nous avons à nouveau repensé à lui.
L'idée d'une situation extrême comme celle qui est développée dans Le fils nous avait déjà traversé l'esprit. Nous voulions travailler à créer une sorte d'attente permanente dans le film, l'attente de savoir qui est qui, comment va réagir Olivier (le professeur) envers le jeune Francis qui est arrivé au centre. Tout le film tourne autour de ce thème: est-il possible de résister à la vengeance ? Jusqu'à la fin, on se demande comment va réagir Olivier. Olivier Gourmet était vraiment le corps qu'il nous fallait.

Ce film est un violent contrepoids aux réflexes sécuritaires que l'on voit apparaître aujourd'hui
Jean-Pierre Dardenne : Aujourd'hui, en Europe occidentale, on cultive la peur, le sentiment d'insécurité. L'inquiétude se répand car on sait de moins en moins de quoi demain sera fait Cette violence sociale de plus en plus forte ne tombe pas du ciel. Actuellement, on assiste à une criminalisation accrue de la jeunesse. Je trouve cela bizarre. Les adultes ont peur de la jeunesse, de ses élans, de ses débordements et, parfois, cette peur prend des formes délirantes. Quand un jeune a moins de 20 ans et qu'il porte une casquette à l'envers, c'est un criminel potentiel. C'est hallucinant !
 
 
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