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- Avant Première Magazine, mai 2000 (à l'occasion de la sortie de Hypnose) :
Comment avez-vous réussi à rester à flot toutes ces années, malgré de mauvais choix ?
Kevin Bacon : Je n'en sais rien. La chance, sans doute. J'imagine que si on dure assez longtemps, les gens s'habituent à vous voir. Le plus dur, à mes débuts, a été de ne pas me conformer à ce que les autres décidaient pour moi...
C'est-à-dire?
Kevin Bacon : C'est à dire qu'un jeune acteur débutant se voit toujours placé dans une case, estampillé. Il est le gigolo de service, le valet, le méchant, tout ce que vous voulez, et il est impératif d'échapper à ces conventions. Il y a un autre danger: c'est que les gens qui vous entourent vous encensent sans cesse. Un jour, ils ne sont plus là, et vous pouvez tomber en morceaux. Il est crucial de ne pas se laisser enfermer dans le milieu du cinéma. Vous pouvez en mourir. Moi, instinctivement, je me suis toujours protégé. Par exemple, je refuse de vivre à Los Angeles.
- Filmfestival.com, 2004 (sélection de The Woodsman au Festival de Deauville) :
N'en avez-vous pas assez de jouer les méchants ?
Kevin Bacon : Je considère que ce personnage est aussi éloigné que ceux de Footloose, River Wilde, JFK ou Sleepers le sont entre eux. Naturellement nous courrons toujours le risque d'être enfermés dans un registre. C'est vrai, on me propose beaucoup de méchants. Mais il fut un temps où tous m'imaginaient en gamin danseur. Aujourd'hui, je suis content, car je voulais porter différents chapeaux et je l'ai fait.
- Moviehabit.com, 2004 :
" Jouer à un effet très thérapeutique pour moi. J'ai ce sentiment, et peut-être que je suis le seul pour qui c'est vrai, mais j'ai ce sentiment que la plupart des être humains ont une certaine part d'obscurité, un certain feu au ventre, une tristesse, colère et dominante sexuelle. Vous savez, nous vivons dans une société dans laquelle nous ne pouvons pas toujours agir spontanément. C'est ce que je fais dans les films. J'ai la chance d'être une personne relativement normale dans la vie parce que j'exorcise tous ces démons à l'écran. "
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