C'est un vieux monsieur, un vétéran de son cinéma. Il n'arrête pas de tourner, jusqu'à s'user,
jusqu'à perdre le désir de réciter les beaux textes. Le vieil homme n'a qu'un enfant avec qui
dialoguer. Il rentre à la maison comme on décide de se laisser mourir. Il a humé les derniers
instants de cette dolce vita parisienne. Piccoli a offert ainsi l'une des plus belles interprétations de
l'année. Non content de nous surprendre encore, il a réalisé son troisième long métrage. Piccoli est
un visage familier du cinéma d'auteur européen. L'injustice veut qu'il n'ait aucun César.