Avec ce conte existentiel et un brin pessimiste, Spielberg a surpris tous ceux qui pensaient voir un
nouvel " E.T. " Mais le temps passe et les attentes ne sont plus les mêmes. " A.I. " a transformé
Pinocchio en une odyssée d'un troisième type où " E.T. " ressemble trait pour trait à un enfant
qu'on chérit en lui racontant des histoires. Dieu n'existe plus. La quête est celle d'un amour perdu.
" A.I. ", film en 3 actes, a désorienté le public - davantage japonais et français qu'anglo-saxon - et
nous livre un message nihiliste, épuré, lucide, glacial sur notre propre espèce. Où le seul survivant
serait un enfant - robot capable de rêver. Artificiel ? Intelligent !