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Situation jusque à l'aube du millénaire
Les réalisations des années 90 vont s'attacher à décrire les conséquences de ce régime. On peut alors distinguer deux écoles, les films "sociaux" qui s'amusent de la crise, qui en "rient", et ceux qui au contraire l'aborde avec réalisme et parfois pessimisme. En parallèle à ce mouvement "social", les comédies britanniques sont toujours à l'ordre du jour (4 mariages et un enterrement, Mr Bean, Shooting Fish, Martha, Frank, Daniel et Lawrence, ou bien Comic Act), ainsi que les films d'époque (The wings of the dove, Le patient anglais et les films de shakespeariens de Kenneth Branagh). Le grand "come-back" du cinéma anglais sur la scène internationale, on le doit au succès de 4 mariages et 1 enterrement qui a rapporté plus de 250 millions de $ dans le monde entier. Notons que les anglais semblent avoir un peu peur de leurs propres productions... En effet, il a fallu attendre la réaction du public américain avant que 4 mariages.. ne soit distribué en angleterre avec un slogan révélateur "La comédie au top aux Etats-Unis". Cependant ne généralisont pas trop vite, surtout lorsqu'on voit le succès obtenu pas le film de Mike Leigh, Secrets et Mensonges, dans son propre pays. Le cinéma continue sur sa lancée avec Ken Loach et son Land and Freedom (1995) qui annoncait, à Venise, une nouvelle ère dans l'art cinématographique. Stephen Frears nous sert, à son tour, un petit bijou The Van dans la même veine sociale qui avait donné The Snapper. La vigueur britannique est couronnée par la Palme d'Or décernée à Secrets and lies de Mike Leigh. Ces films, souvent ambassadeurs du cinéma anglais dans les plus grands festivals, confirment des cinéastes autrefois "underground" et désormais plus accessibles. Une maturité rare (et riche) en Europe.
En 1995, l'arrivée sur la scéne cinématographique de Danny Boyle marque un tournant décisif, introduisant ainsi de nouveaux talents qui donnent du souffle au cinéma britannique.
En 1997, le gouvernement travailliste montre son interêt pour le cinéma national en nommant un Ministre du Cinéma. Le 29 juillet 1997, le Chancelier de l'Echiquier (le ministre des Finances) avait organisé une soirée en l'honneur du cinéma anglais. Tony Blair fait appel à des célébrités pour le conseiller, Alan Parker se retrouve ainsi à la tête du British Film Institut avec le producteur Jeremy Thomas. Dernièrement, le BFI a produit Love is the Devil, un film racontant les fasques de la vie amoureuse du peintre Francis Beacon.
Même si il vrai que les gros succès anglais sont souvent financés par les studios américains (Le patient anglais ou Raison et Sentiments). Mais Peter Cattaneo (The Full Monty rétorque "il faut prendre l'argent là où il est!"
Pourtant, il y a bel et bien un revers de la médaille...
L'Angleterre, à force de vouloir attirer les regards, fini par se faire convoiter ses talents! Le pays devra, dans les prochaines années, s'accomoder avec des productions de plus en plus cosmopolites, comme Mansfield Park dirigé par une canadienne (Patricia Rozema), avec une star australienne (Frances O'Connor), une américaine (Alessandro Nivola) et une britannique (Johnny Lee Miller).
Après l'installation des producteurs français (Canal+ et TF1) à Londres, c'est au tour des "Oscars européens", les FFA, de se célébrer en décembre 98 sur les bords de la Tamise. En 1999, Danny boyle tournera avec Di Caprio. |