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Les crises traversées par le cinéma britannique
A croire que l'évolution de la création cinématographique britannique fluctue à l'inverse de l'économie du pays! Déjà dans les années 60 ce cinéma avait entamé un virage décisif caractérisé par une volonté d'exprimer le profond malaise qui affectait une société à l'expédition de Suez en 1956. Ensuite, depuis 4 ans, le cinéma britannique explore les conséquences du régime Tatcherien.
La domination des productions américaines a toujours été néfaste au cinéma britannique. Mais à la fin des années 40, un nouvelle crise s'empare du pays. Une partie de celui-ci a été saigné à blanc par la seconde guerre mondiale. Le gouvernement (encore lui!) s'ingère dans le circuit et impose une lourde taxe sur les films en provenance des USA, la "Dalton Duty" (75%) et il en profite pour bloquer une part des recettes des films anglais. Le quota de ces films est porté à 45%. Mais très vite le système s'écroule, les américains reviennent sur le marché en force et le quota est ramené à 30%... Notons aussi que dans les mêmes années la Film Finance Corporation voit le jour. En 1984, elle sera supprimée par Madame Thatcher, et aujourd'hui cette aide à la production a été remplacée par le British Screen Finance Consentium.
Prise de conscience d'une réalité nationale...
Les américains et les soviètiques firent comprendre rapidement au Royaume-Uni
qu'il devait cessé de se considérer comme une puissance mondiale suite à l'incident
en 1956.
Replié sur lui-même, le pays prend conscience des mutations sociales dont il était devenu le théâtre.
Grâce à une nouvelle classe de jeunes issus de milieux défavorisés, le cinéma affiche sur Ecran Noir une réalité nationale!
Le Royaume-Uni se réveille... pour mieux se rendormir
Toujours dans les années 60, de nombreux réalisateurs américains préférent Londres à L.A! Kubrick, Joseph Losey ou encore Richard Lester s'installe dans l'Ile.
C'est aussi à cette période que les films fantastiques font leur apparition sur les écrans : The Village of Damned, The Curse of the Werewolf 1961 Les grosses productions ne sont pas américaines, comme aujourd'hui, mais plutôt britanniques : Tune of Glory 1960, Lawrence of Arabia 1962, Doctor Zhivago 1965, tous deux de David Lean.
Société : faut-il en rire ou en pleurer?
L'arrivée d'une femme à la tête du gouvernement anglais va un peu changer les cartes au niveau de la production, et à croire que ce régime Tatcherien n'inspire guère les réalisateurs. Bien sûr on peut souligner quelques bijoux comme Hope and Glory de John Boorman, l'activité de Peter Greenaway, de Stephen Frears ou encore de Karl Reisz.
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