ecran noir, le cine zine de vos nuits blanches Le Cinéma Britannique


- Introduction
- Les crises
- La renaissance?
- Situation actuelle










Renaissance du cinéma britannique?

A la sortie de la seconde guerre mondiale, si le cinéma anglais n'allait pas au mieux de sa forme ce n'était pas faute de talents! Mais jusqu'à l'explosion du Free Cinéma, il s'était plutôt renfermé dans un académisme et un conformisme rigoureux.

Une date clès de cette "British Rennaissance" reste le 23 mars 1982, lors de la cérémonie des Oscars, Welland (scénariste des Chariots de feu) lance "the british are coming"...
En 1983, Gandhi rafle 8 oscars.
Suivra en 1986 la Palme d'or pour La Mission et en 1987, Chambre avec vue remporte trois récompenses aux Oscars.

Paranthèse : j'en vois certains se demander déjà pour quoi je cite Ivory alors qu'il est américain? Pour une seule et simple raison, James Ivory est sûrement plus anglais que beaucoup de britanniques... Via ses films, ce réalisateur a incontestablement promu la culture anglaise et contribué, par là même, au renouveau de son cinéma. Tout comme Ridley Scott est plus hollywoodien que britannique.

Cependant, dans les années 80 on s'y perd un peu entre les vétérans, les inconnus, les films anglais tournés aux USA, les films américains dont l'action se situe en Angleterre, ceux mis en scène par des anglais et inversement!!
Il est bon de rappeler qu'Alan Parker (Angel Heart), Tony Scott (Top Gun) ou encore Karl Reisz (La femme du lieutenant français) ont bien la nationalité anglaise sur leur passeport!
Par contre, Elephant Man, malgré son sujet, a bel et bien été réalisé par un américain, David Lynch...

Cependant il faut attendre l'arrivée des films de Peter Greenaway, Roland Joffé ou encore Hugh Hudson (Greystoke) pour réellement commencer à parler de Renaissance.
En 1985 et 1986, deux films ont bouleversés les idées reçues en matière de succès cinématographiques : My beautiful Laundrette et Bons baisers de Liverpool. Tous deux abordent des sujets contemporains au travers de films à petits budgets et sans star. Au départ My beautiful Laundrette avait été tourné pour la télévision, mais le fait d'être remarqué au Festival d'Edimbourg lui vaudra une exploitation en salles.

On assite aussi à l'apparition "d'auteurs complets" (scénaristes et réalisateurs) tels que Peter Greenaway ou Bill Forsyth. Pourtant la reprise se fait attendre, malgré l'initiative de l'emblématique producteur, David Puttnam (Les chariots de feu, La Mission, la Déchirure), et de Sir Richard Attenborough de mettre sur pied le British Film Year, en 1984.
Ce projet, similaire à la fête du cinéma en France, avait pour objectifs d'encourager le public à revenir peupler les salles obscures et d'insister sur le capital technique du pays. Le public était bien au rendez-vous mais il ne se précipitait pas forcément vers les films britanniques et préférait revoir Rambo ou Le flic de Berverly Hills... Lindsay Anderson critiquera, "les anglais arrivent, mais les billets ont été payés en $".

Nous avons vu que la télévision avait été à l'origine d'une des crises du cinéma britannique, cependant sans elle le cinéma britannique aurait-ili existé?
La création d'une quatrième chaîne a pris de l'importance notamment quand celle-ci s'est lancée dans la production de films, comme en france avec Canal+. Mike Leigh, Stephen Frears, Ken Loach ont pu y faire leurs griffes, et Channel 4 peut être fière d'avoir produit des films comme Le ventre de l'architecte (Greenaway) ou encore Wish you were here (Leland). Cependant la vocation de ces films étant de passer à la télévision un jour ou l'autre, un certain public peut préférer attendre un an ou deux (ce même reproche a été fait à Canal+).

Mis à part l'émergence d'une comédie noire sociale, thème surtout développé dans les années 90, l'Angleterre voit apparaître sur ses écrans des films fantastiques. Face au succès de Labyrinth, Company of Wolves ou Magic Toyshop, on se demande encore pourquoi Dreamchild n'a pas trouvé de distributeur en France! Ce dernier met en scéne la véritable Alice Liddell qui inspira le révérend Dogson, alias Lewis Carroll, revisitant ses souvenirs d'enfance.
D'autre part, l'humour et la peinture sociale semble être devenus les deux spécialités du cinéma britannique. En fait l'humour british "tongue in the cheek" reste surtout un produit d'exportation. Celui des éclats de rire semble le plus prisé sur l'île, d'où le succès de Brazil, The Ploughman's lunch (des publicitaires essaient de vendre un repas industriel prétendant qu'il fait référence aux recettes rurales) ou bien des Monthy Python. C'est d'ailleurs pour eux que George Harrisson (l'ex-Beatles) et Denis O'brien ont conçu la société de production Hand Made Films.

Cependant la "British Renaissance" commencera à franchir les limites du pays vers la fin des années 80, même si les James Bond n'ont pas attendu si longtemps pour atteindre les succès qu'on leur connaît. Mais 007 est-il si british de nos jours?

La Situation Actuelle (suite)

Retour en haut de page