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CINESPANA FAIT DE LA RÉSISTANCE
Pour sa 21e édition, le festival Cinespana se place d'emblée sous le signe de la résistance. Celui qui est devenu la plus importante manifestation d'Europe consacrée au cinéma espagnol (hors Espagne) a en effet dû faire face cette année à une baisse de subvention de 30 000 euros, soit 10% de son budget annuel.
"Ce festival ne peut perdurer que grâce aux subventions publiques, aux partenaires privés, aux donateurs mais aussi au bénévolat", rappellent Françoise Palmerio-Vielmas et Patrick Bernabé, présidente et vice-président du festival, dans le dossier de presse de la 21e édition. "Cette diminution de ressources a des conséquences sur le fonctionnement du festival. L’ensemble de ses pôles a dû s’adapter difficilement à cette nouvelle situation."
Malgré tout, grâce aux relations qu'il a tissé au fil des années, et à la solidarité de nombreux partenaires, Cinespana parvient à proposer une édition 2016 à la hauteur des précédentes, avec un nombre égal de films répartis entre compétitions fiction, documentaire, "nouveaux réalisateurs" et courts métrages, Panorama du cinéma espagnol contemporain, hommage (en sa présence) à l'acteur Sergi Lopez, focus sur le producteur catalan Paco Poch, hommage posthume au réalisateur Miguel Picazo, rencontre avec l'écrivain Paul Preston, coup de projecteur sur le cinéma des îles Baléares, regard sur le cinéma basque, cycles "Politique et société" et "Voir et revoir", sans oublier diverses rencontres et avant-premières.
Le public toulousain aura ainsi la chance de découvrir avant tout le monde quelques films attendus comme Mi gran noche, le nouveau film d'Alex de la Iglesia, La mort de Louis XIV d'Albert Serra (en présence du réalisateur) ou encore Beyond Flamenco de Carlos Saura, mais aussi les nouveaux films d'habitués de Cinespana comme Jonas Trueba (La reconquista), récompensé en 2013 pour Los Ilusos et Ignacio Vilar (Sicixia), récompensé en 2015 pour A esmorga.
Une édition qui fait donc le pari de poursuivre coûte que coûte son engagement militant en faveur d'une cinématographie ibérique fragile, souvent indépendante, qui doit se battre pour exister. "Mais qu’en sera-t-il en 2017 ?" s'interrogent à juste titre les organisateurs. Une seule solution dans l'immédiat pour assurer l'avenir de Cinespana : s'y ruer en masse dès l'ouverture ce vendredi 30 septembre !
MpM
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