Ecran Noir, le cine-zine de vos nuits blanches, présente le festival de Sundance

23.01.99
24.01.99

Robert Redford (bis)
Redford a confirmé la fin de l'esprit de Sundance avec uen phrase lapidaire, mais qui se voulait optimiste: "Je n'ai aucun problème à voir Sundance se transformer en marché. Le but est de créer un endroit profitable pour les cinéastes. Je suis plutôt heureux que ça soit un marché."
Voilà c'est dit. Inutile de disserter. Il ne reste plus qu'à Sundance de postuler pour devenir un Festival de Catégorie A (Cannes, Berlin, Venise, San Sebastien, Tokyo, FFM Montréal).
Après tout le Festival a ses soirées, une ambiance plutôt agréable, et des films qui se retrouvent dans chacun des festivals dits de Catégorie A. Tout y est: l'inflation immobilière (400 à 900$ la nuit), les téléphones cellualires, les starlettes en manteaux de fourrure, les attachées de presse, les stars invitées qui n'ont aucun film à promouvoir... Un joyeux bordel.

Les dollars...
Les acquisitions et autres deals commencent. Fine Line, qui présente Joe the king (avec Val Kilmer), vient d'acheter le scénario Fresh kills rédigé par Josh Zehman et April Blair. Il s'agit d'une comédie noire mêlant la mafia et deux italo-américaines un peu material girls.
La maison mère de Fine Line, New Line, a signé un accord d'exclusivité avec Gregory Nava, dont El Norte est en avant-première cette semaine au Festival.
Enfin Jour de fête films (des fans de Tati sans doute) a acuis les droits nord américains de Relax ...it's just sex, présenté à Sundance 98 et au FFM de Montréal 98. Le film sera dans les salles de NY, LA et San Francisco au printemps.

Photo du jour: Gina Gershon est Guinevere

American Spectrum
Cette section a pour mission de témoigner de la diversité des nouvelles formes artistiques du cinéma américain. Cette diversité attaient un tel degré, socialement et culturellement explicables, que l'American Spectrum, ex-section parrallèle, est devenu un carrefour majeur du festival, brassant aussi bien des films issus des réserves amérindiennes, des ghettos black ou des des disciples de Tarantino...
Le programme 99 montre une Amérique ethnique et culurellement variée. Un puzzle sans passerelles. la Ciudad de David Riker est un portrait complexe de la commuanuté latino-américaine, film divisé en 4 courts-métrages. Ici comme ailleurs (Down in the Delta), le retour aux racines devient un thème inhérent au cinéma américain de cette fin de siècle.
Side streets, de Tony Gerber, se décompose en 5 mosaïques qui s'entrelacent, chacuen dans un des 5 arrondissements de NY. 5 communautés: indienne, italienne, roumaine, puerto ricaine, et antillaise. Le film démontre les différences, dévoile les similarités, et par un biais humaniste, les fait rejoindre dans un sentiment commun d'appartenance. Le casting est impressionnant et authentique: Valeria Golino, Mirjana Penezic Jokovic, Rosario Dawson, Shashi Kapoor.
Un an après Slam et son ghetto carcéral et la communauté WASP et perverse d'Happiness, les cinéastes indépendants américians sont plus que jamais loin des personnages glamour d'hollywood, loin des décors de sitcom.

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