Ce kaléidoscope fantasmagorique n'a rien de romantique. Un film sur la mémoire, la quête de soi, où le héros voit sa femme mourir mais ne se souvient pas de l'assassin ; quand les tatouages deviennent des post it, on sait que le sordide n'est pas loin. Memento repousse les limites de la narration explosée façon puzzle, noyant le spectateur et détruisant ses certitudes. Un vrai jeu de manipulation de la part du cinéaste. C'est aussi un foisonnement de recherchs technique et artistique : un objet non identifié, genre polar, avec différentes teintes et un montage frénétique.