Une affaire de goût n'est pas qu'une affaire de mœurs. Ce n'est pas simplement manger des aliments. C'est aussi dévorer l'autre. Ne plus lui laisser de vie. C'est aussi se risquer à être empoisonné (pas besoin de prions) pour cause d'incompatibilité, de mœurs. Dévorer ne veut pas dire digérer. Le goût des autres a donc ses limites. Cruel et manipulatoire, Rapp nous mène à la carotte vers sa cuisine au vinaigre pas très doux, mais de bon goût. Le film a fait saliver un public connaisseur et nombreux, qui a décidé de ne pas le retoquer. La malbouffe n'a pas la côte.