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ORGANISATIONS
Dès 1926, lors du Congrès du cinéma, il est question de la défense des intérêts de la presse cinématographique. De ses discussions naît, quatre ans plus tard la FIPRESCI, Fédération Internationale de la Presse Cinématographique. En 1981, l'association se transforme en un syndicat professionnel, le Syndicat Français de la Critique de Cinéma, qui a pour but de " resserrer entre ses membres les liens de confraternité, de défendre leurs intérêts moraux et matériels, d'assurer la liberté de la critique et de l'information, ainsi que la défense de l'art cinématographique ". Succédant à Georges Sadoul, Robert Chazal ou Michel Ciment,ÊFrançois Chevassu en assure actuellement la présidence : il compte plus de 200 membres.
Activités :
Prix et créations |
Lucien Wahl (Cinéa, 1925) : " Qu'est ce que la critique cinématographique ? Je crois qu'il ne peut s'agir que de critique des films avec commentaires sur des principes générauxÉIl n'y a pas de règles ".
Michel Aubriant : " La France compte 40 millions de critiques de cinéma en puissance et dix mille en exercice. Ouvrez au hasard n'importe quelle publication, " Nudisme et santé ", " La vie des pavillons ", " Le courrier du meuble ", vous y trouverez à coup sûr une rubrique du cinéma. Il y a toujours à caser quelque nièce (qui n'a pas réussi son bachot) ".
Henri Langlois : " Si le verbe de Louis Delluc fut l'âme du cinéma français, l'âme d'André Bazin a fait de lui le Delluc de demain, la conscience d'une génération ".
Jean-Luc Godard : " Et encore, ne nous plaignons pas : à côté des autres, la critique européenne est un aréopage de génies ".
Fritz Lang : " Tout le monde a le droit de critiquer ".
Ingmar Bergman : " Laisser critiquer un film par un spécialiste de la littérature me paraît aussi peu raisonnable que de confier le compte rendu d'une exposition de peinture à un critique musical ou celui d'une nouvelle pièce à un reporter de football ".
François Truffaut
(Arts, 1957) : " La critique , en ce qui concerne le cinéma,
n'est pas une profession ni un même métier, tout juste
un expédient. Je n'ai jamais entendu un petit garçon déclarer
: " quand je serai grand, je serai critique "ÉSi l'exercice de la critique
est admissible, c'est à condition de le considérer comme
un job provisoire, un stade transitoire ".
Pierre Marcabru : " La seule chose que je sais de la critique cinématographique, c'est qu'elle ne sert à rien ".
Jean Collet : " La critique de cinéma est la seule rubrique d'un journal où n'importe qui peut écrire n'importe quoi sans la moindre compétence ".
Patrice Leconte (Le Nouvel
Observateur, 1997) : " Je pense que la critique n'a aucun effet, ni
positif, ni négatif, sur les films qui ont l'ambition de toucher
le public populaire. En revanche, il est certain que des films ont besoin
d'être découverts, défendus, éclairés
par la critique, sans laquelle personne n'irait les voir ".
Edouard Molinaro (Le Nouvel Observateur, 1999) : " Si j'avais dû me soucier de la critique, je me serais suicidé plusieurs fois ".
Catherine Corsini (Le Nouvel Observateur, 1999) : " Je considère les critiques comme des metteurs en lumière ".
Bertrand Tavernier (Libération,
décembre 1999) : " Comme l'a dit Etiemble, un bon critique doit
toujours garder dans la tête qu'il se trompera au moins cinquante
fois sur cent, ça modifiera sa façon d'écrire ",
et " Tout film, comme tout être humain, doit être présumé
innocent ".
Catherine Breillat (Libération, novembre 1999) : " Les critiques négatives mettent les cinéastes dans une situation étrange parce qu'ils ont le sentiment d'y être jugé, alors que faire un film, ce n'est pas commettre un crime. En plus, il n'y a pas d'appel ! La personne qui est critiquée devrait pouvoir répondre, mais ce n'est pas admis ".
Pascal Mérigeau (Télérama, décembre 1999) : " Une critique, aussi brillante soit-elle, représentera toujours moins de travail qu'un film, aussi mauvais soit-il. Mais d'autre part, le type qui a fait un film, eh bien, on ne lui a rien demandé ".
Claude Miller (novembre
1999) : " Oui, la liberté de la presse est sacrée, oui
la liberté est sacrée. Sauf quand les imbéciles
ou les salauds l'exercent. La liberté des imbéciles, cela
donne au moindre mal l'aveuglement ou le snobisme. La liberté
des salauds, cela donne au pire le fascisme, la barbarie, les crimes
intégristes, le totalitarisme. Le vrai débat ouvert par
Patrice Leconte ne porte pas, à mon avis, sur " la " critique.
Il porte sur le fait de savoir si certains critiques sont ou non des
imbéciles ou des salauds ".
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