(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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En plein tournage du film de Dominique Farrugia, Trafic d'influence, Aure Atika, jeune comédienne française talentueuse et à l'avenir prometteur, nous a accordé cette entrevue. |
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Ecran Noir- Tout d'abord, nous voudrions savoir comment est venue l'envie de faire du cinéma?
Aure Atika - Ce n’est pas vraiment une envie au début. Ce fut des circonstances et un hasard. C’est vrai que j’ai tourné un petit peu quand j’étais gamine, mais c’était plus parce qu’il y avait des gens de ma famille qui connaissaient des gens de cinéma ; donc c’est arrivé comme ça, ils cherchaient des gamins. Et ensuite, c’est vraiment par hasard où en fait une fille a vu une photo de moi. Elle m’a demandée si je voulais rentrer dans une agence de comédiens et m’a envoyée sur un casting et ça a marché. Donc, ensuite, j’ai fais un premier film qui s’appelait Sam suffit de Virginie Thévenet où j’avais le premier rôle. Après ce film là, je ne savais pas trop quoi faire de ma vie. Je me suis dit : “Bon, voilà on me propose ça, ça marche un peu essayons de persévérer”. Donc, j’ai pris des cours et un agent, et j’ai persévéré avec des hauts et des bas, mais... Au départ ce n’était vraiment pas une volonté de ma part, c’est un truc qui m’ait tombé un peu dessus, puis j’en ai profité pour approfondir le truc et essayer de le faire bien.
EN - Donc un premier déclic en 1979 dans le film de Jeanne Moreau...
AA - Oui, j’avais un tout petit rôle (rires), je dis trois phrases. C’était le film qu’elle a réalisé où c’est l’histoire d’une gamine pendant la Seconde Guerre mondiale. Et moi j’avais un tout petit rôle, c’était vraiment... Il fallait que je dise un mot, on m’avait mis un bout de scotch sur la caméra et je n’arrivais pas, je regardais toujours dans l’objectif, je disais très mal mes phrases, je devais avoir 9 ou 10 ans. Mais Jeanne Moreau était très sympa, c’était une belle rencontre.
EN - C’est un bon souvenir pour vous?
AA - Ah oui. elle m’avais offert un petit pendentif, c’était un bon souvenir. Mais, ça a duré une journée ou deux jours, je ne sais plus.
EN - Il y a des films qui vous ont marqué dans votre jeunesse?
AA - Dans ma jeunesse, quand j’étais petite petite !! (rires), qu’est-ce qui m’a marqué... Il y a plein de films qui m’ont marqués : Tous les Charlie Chaplin, Les lumières de la ville, Les temps modernes ; Jerry Lewis, je me souviens, ma mère m’emmenais voir les Charlots, Jerry Lewis, Les Marx Brothers... On allait dans le 5ème arrondissement de Paris : rue des Ecoles voir tous ces films. Ensuite, à 16 ans il y a “Faster Pussy Cat” de Russ Meyer qui m’a marquée aussi pas mal. Je me suis inspirée du style vestimentaire où je mettais des pantalons avec des grandes bottes et des tee-shirts moulants. Citizen Kane m’a marqué, il y a sûrement d’autres films. J’aimais beaucoup Marlène Jobert. Vous savez, quand on est gamin, parce que là je pense vraiment l’enfance, quand on est gamin on a des flashes, genre Philippe Noiret quand il est Alexandre le bienheureux, quant il est dans son lit avec tous ces saucissons, moi ça me faisait rêver!!!
EN - Vous aviez envie quand vous étiez enfant de faire...
AA - ... l’acteuse! Non je ne sais pas, je ne savais pas trop quoi faire. Je voulais faire écuyère. Je crois qu’un moment j’ai voulu faire l’actrice. Sinon, non, après l’adolescence, j’ai voulu faire des choses plus sérieuses, beaucoup plus structurées comme...
EN - Comme du droit?
AA - Voilà. J’ai fais des études de droit ; ça n’a pas duré. Je voulais faire commissaire priseur, avocat, journaliste politique, science politique. Après, j’ai essayé l’histoire de l’art à l’école du Louvre. Mais, c’est un truc très formaté ; je n’y arrivais pas. Je n’arrivais pas à être aussi rigoureuse que les autres et à faire du par coeur.
EN - Et donc, il y a eu une coupure puisque vous êtes passée au cours Florent?
AA - Oui.
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