(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Animateur radio et scénariste réputé en Espagne, Guillermo Fesser connaît Candida Villar depuis l’âge de huit ans, moment où elle a commencé à travailler dans sa famille en tant que femme de ménage. C’est donc tout naturellement qu’il a eu l’idée d’écrire un livre sur sa vie, puis d’en faire un film. Convaincre Candida d’interpréter son propre rôle n’a pas été des plus faciles (ne parlons pas des producteurs), mais après avoir vu le film, on imagine difficilement qui aurait pu incarner cette héroïne touchante et hilarante à la fois sans sombrer ni dans la caricature, ni dans le mélodrame... |
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EN : Si vous aimez les films qui sonnent justes et que vous avez apprécié Candida, j’en déduis que vous vous êtes retrouvé dans Candida ?
CV : C’est la vraie vie ! Je m’aime bien comme actrice, je ne pensais pas faire aussi bien. A l’écran, c’est vraiment mon histoire, ma vie !!!
EN : Comment s’est passé le tournage Guillermo ? Etait-ce dur de faire jouer Candida ?
GF : Avant que nous commencions à tourner, je pensais au film Dumb and dumber... Vous imaginez : un mec qui travaille à la radio faisant un film et une femme de ménage qui devient actrice ? Le premier jour fut très difficile, car tout le reste de l’équipe était professionnel. J’avais l’impression qu’ils feraient leur travail correctement, mais sans motivation particulière. Alors je leur ai raconté brièvement pourquoi je voulais faire ce film, et on a tourné un morceau de la scène la plus dramatique, celle sur l’avortement. Il y a eu un silence très long, et tout le monde a applaudi. Du coup, ils voulaient tous que le film marche et ils ont beaucoup aidé Candida. Je n’avais pas besoin de dire aux gens de rester plus longtemps les soirs, ils le faisaient spontanément. Du coup, tous les défauts ont été compensés par l’équipe technique. Mais bon, ce fut tout de même compliqué.
EN : Votre scénario était-il très écrit ou avez-vous profité de la personnalité de Candida pour improviser ?
GF : Non, avec elle, il n’y avait pas de possibilités d’improvisation. Dès qu’elle improvisait, on voyait que ça sonnait faux. A l’exception de quelques plans, la plupart des scènes comportent de nombreuses coupures, parfois vingt-cinq morceaux pour une seule séquence. Il y a eu un très grand travail de montage.
EN : Candida, après vous être occupée de tout le monde pendant si longtemps, qu’est-ce que ça fait que maintenant, ce soit le contraire ?
CV : Je trouve ma maison vide après le tournage où tout le monde m’entourait... Mais les gens me disent bonjour dans la rue, ça me fait plaisir. J’aime aussi que les gens me disent avoir aimé le film.
EN : Et pour finir, quel est votre prochain projet ensemble après un livre et un film ?
GF : Au printemps, une émission de télévision ensemble, où Candida critiquera des films.
MpM
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