Sara Forestier
Sara Forestier. Elle trouve que son nom est passe-partout, alors elle emprunte celui de Bahia BenMahmoud pour Le nom des gens. Rencontre avec une actrice nature et généreuse.



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Vingt ans après leur premier long métrage (Guarapo, sélectionné aux Goyas), les frères Rios mettent un terme à leur trilogie involontaire sur l'émigration des îles Canaries avec El vuelo del guirre, dans lequel Benigno rentre à Tenerife, sa terre natale, près de quarante ans après son départ. En son absence, le pays comme les êtres ont profondément changé… Présent au Festival de Toulouse, où le film était sélectionné dans la section "panorama", Santiago Rios, accompagné du formidable acteur Carlos Alvarez-Novoa, a accepté de nous dire quelques mots sur cette trilogie inédite en France.
EN : Pourquoi une telle implication ? Vous travaillez toujours comme ça ?

CAN : Il y a trois raisons fondamentales. Déjà, je connaissais la filmographie des frères Rios et je la trouvais très intéressante. En plus, ils m'ont offert un rôle très fort, très profond. Un vrai cadeau pour un acteur ! Enfin, c'est une histoire honnête sur la tolérance, un message qui exalte les valeurs humaines. Ca me plaisait beaucoup.

EN : Qu'est-ce qui a été le plus difficile pour vous dans le film ? Monter sur l'impressionnante Harley-Davidson de votre petit-fils ?

CAN : En fait, j'ai été motard pendant quinze ans… même si je n'en avais pas fait depuis la naissance de mon fils en 1984 ! Cela dit, ce fut un tournage compliqué à cause du budget réduit. Il y avait beaucoup de problèmes que les réalisateurs ont résolu avec imagination, enthousiasme, amour… Pour ma part, j'ai tourné tous les jours, avec des conditions climatologiques difficiles. Mais c'est mon travail ! Et puis il y a de belles compensations, notamment une équipe pleine de générosité et d'enthousiasme. Tout le monde respecte l'acteur, valorise son travail.

EN : En quoi ce type de films, véhiculant des valeurs humaines et de tolérance, est-il important pour vous ?

SR : Dans notre travail quotidien, nous sommes des mercenaires car nous travaillons dans la publicité. Donc, lorsque nous réalisons des longs métrages, nous voulons parler de choses qui ont des valeurs éthiques et culturelles sans ennuyer le spectateur. C'est pourquoi nous restons dans une structure de cinéma de divertissement, mais en exaltant des valeurs conformes à l'éthique.

CAN : Pour moi, l'art en général et en particulier le cinéma, la littérature et le théâtre doivent être en écho avec notre société. C'est pour cela que je fais ce métier. Notre travail a des répercussions sociales plus importantes que d'autres. Nous avons la possibilité d'avoir une tribune et il faut s'en servir… tout en divertissant le public, bien sûr.


   MpM

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