(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Ecran Noir : Parlez-nous de votre film.
Julien Bisaro : C’est un sujet autobiographique dont j’ai beaucoup élagué la dimension personnelle. Dans un premier temps, j’ai beaucoup travaillé l’écriture du film, puis j’ai effacé cette écriture à la mise en scène. C’est mon film de fin d’études, avant j’avais plutôt fait des exercices thématiques. Dans L’œil du cyclone, l’idée est de transmettre les émotions et le ressenti uniquement par la forme, par l’aspect visuel, en utilisant toutes les possibilités qu’offre l’animation.
EN : Pourquoi faire du cinéma ?
JB : Je viens des arts graphiques, en section illustration, c’est-à-dire avec des images fixes. J’ai commencé seul à élaborer un univers graphique en volume, comme un gamin qui joue avec des marionnettes et s’amuse. J’ai baigné dans l’animation. Ca n’offre pas forcément plus de libertés, mais ça permet d’autres choses que le cinéma "live".
EN : Quelles sont vos influences ?
JB : J’aime beaucoup les courts métrages d'Igor Kovalyov, le réalisateur ukrainien qui a également fait les Razmockets. C'est quelqu'un qui joue avec des visuels et un graphisme forts, tout en déconstruisant l'histoire.
EN : Comment voyez-vous le cinéma de demain ?
JB : Persépolis a sorti le film d'animation du carcan où il était enfermé, à savoir un genre typiquement réservé aux enfants. C'est une période stimulante et intéressante en France, on sent que l'animation se démocratise. Pour moi, c'est juste un médium, or peu de films jouent avec, souvent ils collent au plus près de la réalité. En ce qui me concerne, pour le moment, je reste sur du courts métrages car les projets de longs sont très coûteux. Il faut faire des choix radicaux pour que le film soit viable. C'est encore trop gros pour moi.
MpM
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