Sara Forestier
Sara Forestier. Elle trouve que son nom est passe-partout, alors elle emprunte celui de Bahia BenMahmoud pour Le nom des gens. Rencontre avec une actrice nature et généreuse.



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 (c) Ecran Noir 96 - 24



RENCONTRES DU 3e MILLENAIRE

Que sera le cinéma de demain ? Quels genres, techniques et thèmes brassera-t-il ? Qui seront ses disciples, ses maîtres et ses bourreaux ? Les Rencontres internationales de Poitiers, à défaut de prédire cet avenir cinématographique, permettent d'en prendre la température en montrant des films d'école (souvent des œuvres de fin d'études) venus du monde entier. L'occasion rêvée de demander à ces jeunes réalisateurs ce qui les fait tourner.

Acte 4 : Andrea Lodovichetti, "La matière existe mais les producteurs n'y font pas attention".


Age : 32 ans
Ecole : Centro sperimentale di Cinematografia, Rome.
Film : Sotto il mio giardino, fiction couleur.

Ecran Noir : Parlez-nous de votre film.





Andrea Lodovichetti : A l’origine du film, il y a un ouvrage écrit par l’un de mes amis et qui n’avait jamais été édité. Le thème en est l’enfance, et c’est justement le sujet que je voulais traiter dans mon film de fin d’études. Nous avons donc relu le livre ensemble et j’ai trouvé que le personnage principal est très proche de l’enfant que j’étais. Comme lui, j’ai toujours eu beaucoup d’amis, mais j’aimais aussi faire des choses tout seul dans mon coin.

EN : Pourquoi faire du cinéma ?

AL : J’ai toujours baigné dans le cinéma. Mon père était médecin et faisait des reportages. Je l’ai beaucoup assisté : à dix ans, je maîtrisais déjà les aspects techniques. En plus je suis né à Fano, près de Rimini où vivait Fellini. Là-bas, tout respire le cinéma.

EN : Quelles sont vos influences ?

AL : Pour moi, une histoire c’est une histoire. Je n’ai pas de point de référence. Mais si je devais en donner une sous la torture, ce serait Il était une fois l’Amérique. Pas seulement pour l’histoire mais aussi pour la manière dont elle est racontée.

EN : Comment voyez-vous le cinéma de demain ?

AL : Je n’ai pas de vision du panorama cinématographique mondial. En Italie, on prend très peu en compte les jeunes auteurs ou le contenu de leurs œuvres. Les producteurs ne regardent que ce qui marche ! J’espère donc que ce n’est pas pareil partout… Pourtant, on voit des courts métrages intéressants. La matière existe mais les producteurs n’y font pas attention, et comme il n’existe pas de réseau de diffusion propre au court métrage, on les voit peu…


   MpM