Sara Forestier
Sara Forestier. Elle trouve que son nom est passe-partout, alors elle emprunte celui de Bahia BenMahmoud pour Le nom des gens. Rencontre avec une actrice nature et généreuse.



Karim Aïnouz
Toni Servillo
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Rohena Gera







 (c) Ecran Noir 96 - 24



Le Fonds Culturel Franco-Américain et la Commission du Film d'Ile de France ont proposé à quatre scénaristes américains de venir finaliser leurs projets au sein de l'Abbaye de Royaumont. Nous rencontrons donc le plus connu des quatre, le vétéran Israël Horovitz, membre de la Writers Guild of America depuis 1963 et prix du Jury à Cannes.
On lui doit notamment pour le cinéma le film et Sunshine, prix du scénario aux European Film Awards.
Il est chaleureux, vif, drôle, enthousiaste, bavard; nous causons en français, en anglais, en franglais. Dehors il pleut.
EN : Quelle différence y-t-il entre un dramaturge et un scénariste aux USA ?
IH : C’est une question de respect. Je suis exigeant. Aux Etats-Unis, je suis un écrivain de théâtre. Or, au théâtre, le contrat stipule qu’on ne peut pas changer un mot sans l’autorisation de l’auteur. Un scénariste, c’est le contraire. Pour mon premier film (Believe in Me, 1971, ndlr), j’ai vu une chose qui me déplaisait sur le tournage et j’ai crié « Coupez ! ». Irwin Winkler, le producteur, voulait une raison. J’ai juste dit que si l’on changeait mon script, je tuais le réalisateur.

EN : Vous n’avez jamais pensé à écrire un roman ?
OH : Un roman c’est trop triste. On écrit tout seul. C’est comme chanter a capella. J’ai écrit une nouvelle ("Personne ne m’aime") que Jérôme Lindon a publié en France. J’aimerai écrire un livre de mémoires, mes Mémoires de Paris, avec Anouilh, Ionesco…

EN : Comment voyez-vous l’Amérique aujourd’hui ?
IH : De deux manières. J’ai un frère qui a perdu toute l’épargne de sa vie à cause de la crise. Et de l’autre, mon fils, Adam (membre du groupe les Beastie Boys, ndlr), a donné des concerts gratuits dans les stades pour appeler à voter Obama. Pour le cinéma, je pense que la crise économique va favoriser les films à budgets modestes et réduire le nombre de super productions, trop risquées.

EN : Après cinq scénarii pour le cinéma, une trentaine de pièces de théâtre, et même une réalisation qu’est ce qui vous pousse encore à écrire ?
IH ! La seule question qu’il faut se poser : « Pourquoi vivons-nous? » !


   vincy

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