(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Il faut bien l’avouer : lorsque l’on voit Panique au village, on envie ses deux réalisateurs, Vincent Patar et Stéphane Aubier, d’avoir su trouver un métier qui leur permette de garder un pied dans l’enfance et de faire rire (et rêver) tous ceux qui comme eux ont toujours les yeux qui brillent à l’évocation d’un cheval qui conduit une voiture ou d’une tartine de Nutella géante. D’autant plus que leur univers déjanté et loufoque a fait le tour de la planète sous forme de série télévisée avant de revenir sur le tapis rouge cannois en format long métrage. Et si, à première vue, les deux auteurs semblent plus réservés et pondérés que leurs œuvres pourraient le laisser croire, il suffit de les écouter parler avec gourmandise de leurs personnages et de leurs inventions pour déceler, dans leur attitude, toute la passion et l’enthousiasme qui les animent. |
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EN : Par rapport à la série, certains personnages ont été étoffés ou ajoutés…
SA : Cela s’est souvent fait grâce aux voix. Par exemple, David Ricci faisait Ane dans la série. Comme on adore sa voix, on avait envie qu’il revienne, donc on a développé le personnage… On a aussi développer le trio principal : Cheval, Cowboy et Indien. On ne voulait pas que Cheval soit le seul à subir les conneries des deux autres… Alors on lui a inventé une petite histoire d’amour en ajoutant Madame Longée.
EN : Cheval, Cowboy et Indien donnent l’impression d’une cellule familiale, comme si Cheval était le père des deux autres qui font penser à deux frères toujours en train de se chamailler. D’ailleurs ils dorment dans la même chambre !
SA : C’est à cause du gâteau au chocolat que Cheval fait dans un des épisodes. Cowboy et Indien veulent en manger mais Cheval veut attendre le lendemain. Les deux autres vont se coucher et s’ils étaient chacun dans leur chambre, ils ne pourraient pas continuer à parler du gâteau : "je vais chercher le gâteau", "non, c’est moi"… Le fait qu’il soit dans la même chambre offre plus de possibilités, et puis c’est plus simple ! En plus on trouvait ça drôle de les voir dormir côte à côte en ronflant…
VP : Les animaux de la ferme ont aussi pris plus d’importance dans le long métrage. On les voit plus, on découvre leur vie organisée dans la grange.
SA : Ils sont là pour aider Steven qui est un peu fou. Ce sont comme des infirmiers. Ils peuvent habiter gratos dans la grange à condition de travailler pour Steven. En vrai, eux, ça les ennuie un peu d’aller au champ.
VP : Oui, ils y vont pour faire plaisir à Steven. D’ailleurs, quand il est en prison, ils n’y vont pas, ils préfèrent rester chez eux.
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