(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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De passage à Cannes pour accompagner le film Patti Cake$ de Geremy Jasper, qui était présenté en clôture de la Quinzaine des Réalisateurs 2017, la comédienne Danielle Macdonald, détendue et souriante, a accepté de répondre à quelques questions sur ce détonnant premier film dans lequel elle incarne une jeune femme qui rêve de devenir une star du hip-hop. La comédienne australienne, que l’on avait découverte dans The East de Zal Batmanglij et Every secret thing de Amy J. Berg, y confirme non seulement son talent de comédienne, mais y dévoile également d’importantes prédispositions pour la comédie et le rap. Retenez bien son nom, on la retrouvera prochainement dans Lady Bird de Greta Gerwig, Extracurricular Activities de Jay Lowi, Dumplin' d'Anne Fletcher et White Girl Problems, l’adaptation du best-seller de Babe Walker réalisé par Lauren Palmigiano.
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Ecran Noir : que pouvez-vous dire de Patti, votre personnage ?
Danielle Macdonald : Patti est une fille qui essaye de trouver son chemin. De découvrir qui elle est, de suivre ses passions. Tout au long du film, on découvre ses relations avec sa mère, sa grand-mère, son meilleur ami… Sa vie amoureuse, aussi. C’est très clairement une histoire initiatique de passage à l’âge adulte qui peut parler à tout le monde.
EN : Comment êtes-vous arrivée sur le film ?
DM : Geremy [Jasper] m’a envoyé le scénario. Je l’ai lu et je l’ai trouvé formidable, mais j’ai aussi pensé que je serais incapable de le faire car le personnage est si différent de moi !!! Je ne voyais pas du tout pourquoi il me proposait le rôle car je ne rappe pas, je ne suis pas du New Jersey… C’était très déroutant sur le moment. Ca m’a terrifié, le scénario était très exigeant… Mais c’est aussi ce qui m’a poussé à le faire. Car lorsqu’on est terrifié par un personnage, ça veut dire que ça va être passionnant de le construire. Et c’est le cas : ça a été un processus captivant et j’ai adoré ça. J’aimais le scénario, je voulais le voir réalisé. Et c’est exactement le genre de films que j’ai envie de regarder, donc je voulais en faire partie.
EN : Comment êtes-vous devenue Patti ?
DM : J’ai écouté beaucoup de hip-hop, de nombreux styles et artistes. Je me suis entraînée à rapper, à m’approprier tous les styles : lent, rapide, avec des accents… C’était un défi, c’est sûr, mais je me suis juste entraînée tout le temps, tout le temps.
EN : Certaines scènes ont été plus difficiles que d’autres ?
DM : Il y a eu plusieurs scènes difficiles à tourner. Bien sûr, le battle de rap était un immense défi car tout se passait en direct pendant le tournage. Vous savez, vous êtes devant des tas de gens, ils vous insultent, et hop, vous devez être capable de leur répondre… C’est vraiment intimidant ! C’était une scène difficile d’un point de vue technique comme émotionnel. Lorsqu’on l’a eue terminée, on était vraiment content. Mais il y a eu d’autres scènes difficiles, physiquement ou émotionnellement. La scène où je vole par exemple. Au début, c’était amusant, mais au bout de quelques heures, c’était douloureux !
EN : vous aviez des personnages en tête en préparant votre personnage ?
DM : C’est assez amusant, en fait, parce que j'ai regardé… Rocky ! Ce qui est plutôt bizarre… Mais il y a quelque chose de commun dans l’ambiance des deux films. Mais en réalité, le truc principal, c’est que c’est l’histoire d’une personne qui est très réelle. Il ne s’agissait pas de récréer quoi que ce soit mais de trouver la réalité de cette personne. Toute histoire mérite d’être racontée, y compris celle de cette fille.
EN: Et maintenant, vous êtes à Cannes avec le film…
DM : Oui, c’est incroyable !!! Je n’avais jamais fait d’interviews sur la plage, avant… Tout a été assez fou. J’ai même perdu mes bagages ! J’en ai récupéré un maintenant, mais pas l’autre. Et finalement ça n’a pas d’importance car je suis dans un endroit formidable, entourée de gens qui adorent parler de cinéma… Et puis c’est excitant de retrouver toute l’équipe !
EN : Geremy Jasper dit que vous êtes exactement telle qu’il avait imaginé Patti…
DM : Je ne sais pas, mais je lui en suis très reconnaissante. D’une certaine manière, on s’est trouvé l’un l’autre. Il est exactement le genre de réalisateur avec lequel je rêvais de travailler…
MpM
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