(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Présidente du jury Coté court en 1998 : Ann Gisel Glass, comédienne, réalisatrice et productrice. |
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Ecran Noir : “Comment s’est passée ta nomination en tant que présidente du jury, à quelle occasion?”
Ann Gisel Glass : “Alors, il y a plein de raisons à cela. D’abord, je connais Jacky Evrard (Délégué Général du Festival) depuis très longtemps. Je suis liée au Ciné 104 depuis pratiquement, pas depuis la première année, mais depuis la deuxième année donc ça fait presque dix ans maintenant. Et puis il y a aussi mon implication personnelle dans le court-métrage que ce soit comme comédienne, réalisatrice ou productrice, je fini par prendre de la place dans le petit monde du court-métrage. Et je pense que c’est par rapport à ça que Jacky m’a demandée si j’acceptais de postuler pour le poste de présidente. Puis, après c’est une élection. Donc les membres du bureau étaient là, je me suis présentée comme éventuelle présidente de Côté Court. Puis, voilà, j’ai été élue, et voilà comment je suis arrivée là.”
EN : “Tu as ressentie ta nomination comme une surprise ou tu t’y attendais un peu...”
AGG : “ On va dire que la vie a cette caractéristique, en tout cas la mienne, qui est de m’amener des choses comme ça. J’ai l’impression que c’est une suite de cadeau. Il y a évidemment des cadeaux très empoisonnés. Mais, il y a aussi énormément de cadeaux qui sont formidables. Moi, je suis ravie que ce festival existe de cette manière là et qu’il est autant de répercutions finalement. Parce que Pantin c’est pas forcément la ville la plus propice au départ pour ce genre d’aventure... ça ne peux que me faire plaisir.”
EN : “Quels sont tes souhaits pour ce 7e festival de Pantin?”
AGG : “La première chose, c’est que ces films rencontrent un public. Pour nous tous l’ensemble des gens qui travaillons à côté Court, notre premier objectif c’est le public. C’est que le public vienne, qu’il aime et qu’il regarde. Plus ils sont nombreux, plus on sera heureux, ça fait des vers mais c’est vrai. Je crois que ça c’est le numéro un. Après, évidemment comme tout festival ou entreprise au bout d’un moment il faut agrandir les choses, rajouter des choses, en enlever, ça vit un festival, c’est-à-dire, que chaque année on est en contact avec un public qui, heureusement et j’espère, continuera à grandir au fur et à mesure des années. Et ce public nous dit des choses. Donc, par rapport à ça et nos propres envies, nos propres inspirations du cinéma, par rapport à comment va le cinéma aussi dans l’année, on essaye de grandir et d’évoluer avec lui. Et on a tout intérêt à ne pas rester sur un confort. Et je crois qu’on travaille tous, que ce soit Sylvie Rozenberg, Jacky Evrard, Claire, Anne Béroux, l’attachée de presse, tous les gens travaillent tous pour que chaque année, on aille plus loin et plus fort.”
EN : “Répéter au théâtre et être présidente du jury, est-ce compatible?”
AGG : “La preuve, je suis là (rires). L’année dernière je n'étais pas là. cette année, je suis là. Je suis avant tout une comédienne avec une envie de défendre mon outil de travail qui est le cinéma essentiellement, mais peut-être aussi le théâtre. Ca me paraît vital de ne pas être qu'une comédienne qui va jouer et puis qui n’a plus l’envie de défendre son principal outil de travail. C’est pas grave on a arrêté ; ils sont en train de dîner pendant que je suis là, ils m’attendent un peu, et puis je suis là un peu et je serais un peu là--bas. C’est la vie, elle est faite comme ça et la vie des femmes particulièrement. Puisqu’on est toujours soit en train de s’occuper des enfants, de quelqu’un, on est toujours partagé entre pleins de choses différentes. Donc, finalement je fais dans mon métier la même chose que dans ma vie de tous les jours de femme.”
EN : “En tant que comédienne, quels sont tes projets, tu prépares une pièce de théâtre?”
AGG : “Ca c’est Mademoiselle Julie de Strindberg qui est un gros challenge parce que la dernière fois que cette pièce a été jouée à Paris, c’était avec Isabelle Adjani. Donc, c’est un gros morceau, un gros bout que d’oser s’y attaquer. Puis, après je vais retrouver mon metteur en scène fétiche : Jacques Doillon. Et on va faire du théâtre ensemble, lui pour la première fois et moi pour la dixième fois.”
EN : “Ca c’est un scoop!”
AGG : “Oui, parce qu’on commence en octobre à la Manufacture des Oeuillets à Ivry-sur-Seine. Jacques va adapter La vengeance d’une femme, un film à l'origine avec Béatrice Dalle et Isabelle Huppert, qu’on va adapter pour le théâtre. On est heureux ! L’un et l’autre et les gens qui font partie de l’équipe et qui vont travailler sur ce projet.”
Bertrand
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