(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Carlton. Cannes. Chair. Ecole de la. Cinéma. Jacquot réalisateur. Huppert comédienne. Martinez, Vincent, frère de (Olivier), révélation. Jeune et belle gueule. Fin et petit. Charmeur. Joli mois de mai pour ce "bleu" du 7ème art. |
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Ecran Noir : "Bonjour Vincent Martinez"
Vincent Martinez : "Bonjour"
EN : "Vous êtes à Cannes pour un film que vous avez tournez avec Benoît Jacquot, pouvez-vous nous parler de votre personnage ?"
VM : "Sous quel angle ?"
EN : "Sous l'angle de l'histoire ?"
VM : "C'est l'histoire de cette femme qui tombe amoureux de ce jeune homme qui est donc joué par moi-même. C'est l'histoire de ce jeune homme qui est un peu perdu et qui se prostitue aussi pour survivre, parce qu'il aime l'argent. Et c'est l'histoire donc, de ce jeune homme qui est incapable de découvrir l'amour avec cette femme alors qu'il en ait follement amoureux, mais qui se le cache et qui veut pas se l'avouer. Et qui finira par le découvrir et par l'accepter mais trop tard, comme ça arrive souvent."
EN : "C'est un premier rôle pour vous ?"
VM :"C'est un tout premier rôle."
EN : "Comment ça s'est passé ?"
VM :" En fait très simplement, j'ai passé les essais. Apparement je lui est plu. Donc, après, on s'est vu, on a discuté et ça s'est enchaîné très vite."
EN : "Et le tournage, c'était donc un premier tournage pour vous, vous l'avez vécu comment ?"
VM : "Très bien, c'est un souvenir inoubliable. Je n'ai vraiment pas eu de stress, ni de pression ni quoique ce soit, j'ai pas pris ça à la légère, disons que j'ai glissé quoi, c'était très agréable."
EN :"Comment s'est passé le travail avec une comédienne chevronnée, connue comme Isabelle Huppert, vous qui étiez un grand débutant?"
VM :"Eh bien, d'une manière très naturelle encore une fois, ça pas été extraordinairement difficile; non ça s'est passé très bien dans une bonne ambiance en tout cas; moi je me suis tout de suite entendu avec Isabelle."
EN: "Quels sont vos projets de comédiens?"
VM :"Mes projets de comédiens... (l'air perplexe)"
EN :"Vous en avez déjà?"
VM :"Oui, j'en ai mais comment dire ça, faut faire attention, faut pas précipiter les choses, j'ai pas envie de précipiter les choses. J'ai envie de faire attention, de réussir vraiment, si Inch Allah - je touche du bois - si on me donne la chance de pouvoir faire un 2è film, j'ai pas envie de faire un deuxième film qui ne me plaise pas, j'ai envie de faire quelque chose dans lequel je peux m'investir autant que dans lequel je me suis investi dans ce premier film. Donc, j'ai envie de faire très attention à ce que je veux faire par la suite."
EN : "Vous avez passé un petit peu de temps en Afrique du nord?"
VM : "Pour le tournage du film, on est aller au Maroc effectivement. C'était la première fois que j'allais au Maroc. Mon père est natif du Maroc de Casablanca, pieds-noir espagnol et ça m'a fait quelque chose d'éléctrique quand j'y suis retourné, parce que, ça y est je suis arrivé dans le pays où était né mon père, où avait grandit mon père. Et chaque fois que je marchais dans une rue ou que j'allais dans un endroit, je me disais : "ça y est il était là, il y a 40 ans, il marchais là et il voyait la même chose que moi" et ça m'a fait énormément plaisir. Puis, c'est vrai que j'ai retrouvé plein d'affinité avec les gens de là-bas, avec les Marocains et tout qui sont des gens extraordinaires. Et surtout j'ai retrouvé plein de chose dans lesquels j'ai été élevé même si on est pas d'origine ni musulmane ni marocaine ni espagnole. Mon père ayant grandit là-bas dans un quartier assez populaire où toutes les ethnies étaient mélangées; Donc chez nous on fait la paella, mais on fait aussi le couscous, c'est lié quoi il y a pas de distinction. Donc, c'est vrai que j'étais un peu chez moi quelque part."
EN : "C'était agréable et intéressant?"
VM :"Très agréable, et puis surtout l'accueil qu'on vous réserve quand on arrive là-bas, c'est trop! Moi, je sais que j'ai passé une semaine et demie à Merzouga chez des amis touaregs bergers, parce qu'on a des amis marocains qui habite sur les bords du désert à Merzouga. Ca été extraordinaire, ils nous ont fait passés une semaine et demie chez eux, ils nous ont invités, couverts de cadeaux alors que c'est des gens qui n'ont pas d'argent, qui sont vraiment pauvres, c'est la main sur le coeur, ça m'a beaucoup plus ému que monter les marches du palais."
EN: "Qu'est-ce qui vous a poussé à faire ce métier?"
VM : "Vous savez, c'est un peu un concours de circonstances. Rien ne m'y a vraiment poussé, ni obligé quoi. J'ai essayé, je me suis dit : "J'ai rien à perdre, pourquoi ne pas faire ce casting". Je l'ai fait, ça a marché, une fois que j'étais dedans je me suis dit mon gars : "Tu es dans le bateau, tu as intérêt à ramer si tu veux pas couler, donc vas y rame!".
EN : "Vous faisiez quoi avant?"
VM : "Moi, je suis musicien de formation. Je suis musicien et j'ai un groupe de funk. Je faisais des concerts et voilà et je vivotais tranquillement en attendant que voilà."
EN: Vous avez des disques qui ont été enregistrés ?".
VM :"Des maquettes essentiellement, aucun disques des maquettes. Mais, on s'est occupé d'une partie de la musique de source du film, c'est-à-dire que pendant le film, il y a des musiques et c'est mon groupe et moi-même qui l'avons fait. Donc, justement grâce au film, j'ai eu l'occasion de pouvoir m'exprimer par rapport à la musique, par rapport à mon art premier en fin de compte et ça m'a beaucoup plu aussi."
EN: Est-ce que vous pouvez nous parler de la scène où Isabelle Huppert revient au bar vous voir dans le film, quand elle a décidée de vous revoir?"
VM :"Il n'y a pas grand chose à expliquer, elle m'a rencontré la veille, il y a eu un flash, elle envie de me revoir, elle revient et puis je suis plus là voilà."
EN : "Une dernière question, vous jouez au jeux vidéo dans le film des courses automobiles, êtes-vous fan des automobiles?"
VM : "Oui, surtout les voitures de collections, les formule 1 pas trop en fin de compte, j'aime pas trop regardé les courses, parce que c'est un peu lourd. Mais, non j'adore le sport par contre. Je suis un grand fan de rugby, football. J'ai horreur du tennis. Généralement, ça se limite boxe, rugby et football. J'en ai fait en dilettante."
EN : "Vous vous étiez entraîné pour le film?"
VM : "Oui, j'ai eu trois mois d'entraînement avec Alain Fligards, de Fligards Action qui s'occupait de moi et d'ailleurs je le remercie beaucoup, merci Alain! Sinon j'en ai fait avec mon père, parce que mon père était boxeur professionnel, il a été champion de France, d'Afrique du nord et d'Europe, donc j'en ai fait un peu avec lui en dilettante, plus pour m'amuser. Mon frère l'a fait d'une manière beaucoup plus sérieuse."
EN : "Merci"
VM :"De rien".
propos recueillis par vincy
vincy
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