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27.01.99
Sundollars
Les années 90 auront été celles de la prospérité pour le Festival. Alors que la surenchère est toujours de mise pour les achats de films au marché, que vaut un film Sundance au Box Office américain?
Parmi les films récompensés au festival, 15 ont dépassé les 3 millions de $ de recettes.
Parmi eux, un seul documentaire: Hoop Dreams (94), prix du public, et 7.8 millions de $ à l'automne 94.
De l'édition 98, on retiendra le Prix de la mise en scène, Pi
(3.2 millions de $) et le Prix du public, Smoke Signals (6.7 millions
de $).
D'une façon générale les prix du public battent sans peine les Grand Prix du Jury.
Welcome to the dollouse (le premier Solondz) a récolté 4.6 millions de $, Paris is Burning (91) seulement 3.8 millions de $ et Crumb (95) 3 petits millions.
Le record revient à Edward Burns et ses Frères McMullen avec 10.4 millions de $ en 95.
Côté studios, Miramax classe 5 des 15 films, Sony 3, New Line-Fine Line 3.
Un film comme Spitfire Gril, qui avait été acheté 4 millions de $ en 96, a rapporté 12.7 millionsde $ (Prix du public). Big Night de Stanley Tucci, gros hit critique de 96 (meilleur scénario à Sundance) a amassé 12 millions de $.
Les 2 plus importantes recettes sont Sexe mensonges et Vidéos, Prix du public en 89 et 24.7 millions de $ au BO. Mais ce sont les frères Hudin et leur House Party de 1990 (meilleur réalisateur, meilleure photo) qui ont le record de la décennie avec 26.4 millions de $.
Photo du jour: Happy Texas, film de l'année
Stardance
Alors que c'est la superbe blonde Laura Dern que Sundance (et
Isabella Rosselini) honorait, la vraie vedette se nomme William H.Macy
qui n'en finit pas de jouer des personnages farfelus dans des films très
variés. Après un comptable à bout de nerf dans A
Civil Action, un père de famille conservateur et puritain dans Pleasantville
ou encore un tueur à gage assassiné par son complice (assassinat comique,
précisons) dans Jerry and Tom
ou même un chef op' cocu et dépressif dans Boogie Nights, le voici flic
dans un village du texas, à la poursuite de deux évadés déguisés en homos
(ça s'appelle Happy Texas)!
Macy confie que son flair le conduit avant tout à lire et donc choisir un bon script. L'histoire est prioritaire pour lui. Devant la qualité du personnage. "Un grand danger pour les acteurs est qu'un script soit mauvais alors que le personnage est génial. Si le film se plante, on se fout de savoir si le personnage était bon."
Autre élément décisif, le producteur. Plus encore que le réalisateur, Macy choisit ses filmsen fonction du producteur. "Si c'est un abruti, il choisira des abrutis."
Avec 4 ou 5 films par an (dont en 99 Mystery Men avec Ben Stiller) et depuis son rôle de mari kidnappeur dans Fargo, William H.Macy est évidemment devenu incotournable dans le cinéma indépendant américain.
Happy Days
Happy, Texas continue de faire parler de lui. D'abord
parce qu'au lendemain du rachat par Miramax,
les langues se délient. La jalousie! Alors Miramax aurait-il acheter cette
comédie 12 millions de $ (le record précédent s'établissait à 10 millions)
ou seulement 2.5 millions de $ comme certaines sources internes l'affirment?
En fait la concurrence a très vite évalué le film à 5-10 millions de $. Miramax l'ayant emporté, il serait logique qu'ils aient fait une offre irréfutable. Mais Miramax affirme n'avoir pas dépensé autant (de peur de bousculer le marché?) et avoir offert en contrepartie aux producteurs et réalisateur un dollar par entrée payée lors de la sortie.
Le film a été tourné en 26 jours pour 1.7 millions de $ grâce notamment à d'importantes contributions de la famille du cinéaste Mark Illsley.
On parle donc désormais d'une sortie d'en au moins 50 salles aux USA en octobre, une campagne pub TV, des droits internationaux... Il est certain que Happy Texas ne suivra pas l'exemple de The catsle, aussi acquis par Miramax (en 98) et toujours pas en salles.
En clair, le film devra faire un minimum de 8 millions de $ au BO, et pour être rentable pour le studio, quelque chose comme 20 millions de $.
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