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Spielberg Producteur
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Eléments récurents
Il ne s'agit pas de tous les thèmes Spielbergiens. A travers le détail de sa filmographie , on note des passions et des obsessions évidentes :
- La seconde guerre mondiale (" 1941 ", les " Indiana Jones " 1 et 3, " Empire of the Sun ", " Schindler's list ", " Saving Private Ryan ").
- Les avions et plus généralement les machines fusionnées avec l'homme (" Duel ", " 1941 ", " Empire of the Sun ", " Always ", " A.I. ").
- Les animaux et autres menaces sont récurrents (un camion, un grand requin, un sous-marin japonais, le feu, des dinosaures, …).
- L'administration est soit impuissante, soit ridicule, soit humiliée (" Sugarland ", " Jaws ", " RD3T ", " 1941 ", " Indiana Jones ", " E.T. "…).
- A chaque film, on a le droit à un plan de ciel étoilé ; souvent le coucher de soleil est présent (" Color Purple ", " Indiana 1 ", " Empire of the sun ", " Saving private Ryan "). Les éléments fondamentaux (terre, air, mer, feu) insufflent la ligne artistique d'un film. Il y a les aquatiques, les aériens, les terrestres…
- Enfin, notons la Grande Roue qui se démantèle dans " 1941 " et qui coule dans " A.I. ".
Lumières, phares, torches électriques.
Il est " clair " que Spielberg aime l'effet de la lumière artificielle - du phare de voiture au néon urbain - dans la nuit la plus ténébreuse. Il en joue même dans une séquence de " RD3T ", passant d'une jeep à un OVNI dans le rétroviseur de Dreyfuss. La lumière est aussi surexposée dans " Empire of the sun " avec l'explosion lointaine de la bombe sur Hiroshima. Cette même radiation concluait " Raiders of the Lost Ark ". On retrouve du Hollywood nocturne et lumineux de " 1941 " dans Rouge City de " A.I. ". Sans parler de toutes ces torches qui cisaillent la nuit inquiétante dans "E.T. ", " Jurassic Park ", " The Lost World "…
Familles
Dans tous ses films, la famille est centrale. Depuis " Sugarland Express " avec ce couple maudit voulant récupérer son enfant jusqu'à " A.I. " où une mère croit pouvoir substituer son fils par un robot intelligent. Spielberg les place au coeur de l'action, mais elles sont toutes dysfonctionnelles - avec le summum, pour rire dans " Indiana Jones 2 " (le héros, l'enfant qui est son assistant, le boulet sous la forme d'une jolie blonde).
Dans " RD3T ", on est clairement dans une situation de divorce d'un côté , de mère célibataire de l'autre. Dans " The Color Purple ", tout y passe : inceste, fille mère, couples qui se battent, … Dans le troisième " Indiana Jones ", il y a clairement un père qui ne s'est pas occupé de son fils. Cette " lâcheté " est fréquente dans les films du cinéaste ("The Lost World ", " A.I. "). Ou alors, l'homme mature refuse carrément la paternité (" Indiana Jones ", " Jurassic Park ", " Always ").
Et les exemples sont nombreux : le personnage de Ned Beatty surprotège sa maison mais ignore tout de sa famille (" 1941 ") ; dans " E.T. ", le père a abandonné le foyer ; dans " Empire of the Sun ", où est le père quand Jim se perd ? Dans " Hook ", Peter Pan est un mauvais papa (mais sûrement un bon avocat).
Maintenant, de nombreuses familles disloquées se réconcilient ou se trouvent de nouveaux comparses. C'est le cas de " Hook ", " The Lost World ", " RD3T ", …
Une des rares familles unies et où le père est plutôt positif est bien celle de " Jaws ".
Enfants
Sans aucun doute, il est le réalisateur qui a su le mieux utiliser l'enfance dans le cinéma, sous toutes ses formes dans tous les genres, n'hésitant pas à les mettre en danger, à leur infliger une certaine dose de méchanceté ou de cruauté, à les humilier ou les rendre fou.
Une petite fille en rouge dans le ghetto de Varsovie. Un gamin réfugié dans une fosse à excréments. C'est dans " Schindler's List ".
Jim n'est pas vraiment épargné à travers son initiation dans " Empire of the Sun ", de même Celie dans " The Purple Color " (elle n'a que 14 ans au début du film). Les gosses qu'elle élève sont insupportables et bien plus cauchemardesques que son Mister.
Dans " The Lost World ", la gamine est souvent menacée. Mais les meilleures proies des dinosaures sont les enfants dans " Jurassic Park ". " Indiana Jones et le temple maudit " met en équation un gentil, un sadique, et quelques centaines de gamins mis en esclavage. De même le jeune Indiana Jones (dans le troisième opus) apprend à se servir d'un fouet et a déjà peur des serpents. Dans " Jaws ", les enfants se baignent en toute insouciance. Une colonie entière. Certains jouent à être le requin. Jusqu'au moment où un est croqué tout cru. Dans " A.I. ", il y a l'enfant-robot tout gentil, confronté à son frère macchiavélique et manipulateur. L'innocence, vous dîtes ? Il faut la voir dans le personnage de Barry dans " RD3T ", fasciné et attiré par les aliens. Ou dans celui d'Elliot qui sympathise avec " E.T. ". Ce n'est pas étonnant si ce sont avec ces deux acteurs-enfants qu'il a eu le plus de facilité à tourner.
Les enfants sont la porte ouverte vers le merveilleux et l'imaginaire. Même si tous ses films ne sont pas familiaux. Il s'agit d'un territoire relativement familier pour le réalisateur. Qyelque soit le contexte affreux où il les plonge.
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