L'année où Beinex revient, Dalle remonte la pente. L'actrice pulpeuse et marginale a un peu vieilli.
Elle semble errer dans un cinéma parallèle, dans des univers fantasmagoriques. Elle y serait
cannibale et sexuelle, comme une mente religieuse dont le rite consiste à dévorer ses amours. Elle
y voyage, tel un fantôme, dans un miroir reflétant le brouillard d'Hiroshima mon amour, dans les
souvenirs de la bombe H. Son regard est intense, dense. Sa présence lumineuse irradie les deux
films. La passion Béatrice s'illustre à travers des regards iconoclastes, originaux.