(c) Ecran Noir 96 - 24 |
|
|
|
|
|
|
|
|
En plein tournage du film de Dominique Farrugia, Trafic d'influence, Aure Atika, jeune comédienne française talentueuse et à l'avenir prometteur, nous a accordé cette entrevue. |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
EN - Quels sont les autres acteurs dans ce film ?
AA - Des acteurs qui travaillent pas mal. Ils ne sont pas connus au niveau media. Il y a Nicolas Karenski, qui jouait dans le Péril jeune, Daniel Cohen, François Levanthal, qui jouait dans Dobermann, la Haine, Zonzon aussi, Laurence Maslia qui avait jouée dans un Godard, qui joue pas mal mais je ne saurais pas vous dire ses films. Ce ne sont pas des têtes d’affiche, mais en même temps vous avez vu sûrement leurs têtes. Ce film, je suis très contente de l’avoir fait. Sinon, j’ai fais aussi un film d’Ariel Zeitoun : “Bimboland” avec Judith Godrèche et Gérard Depardieu. On a tourné à Nice, où je fais une styliste pour chien un peu pouf! avec un accent du sud. Ca, c’était très drôle à faire. Bon, ça c’est vraiment une comédie avec les grosses ficelles et tout ça mais je ne sais pas le résultat peut être sympathique, et ça sort normalement à Noël.
EN - Tu souhaiterais jouer des rôles un peu dramatique?
AA - Oui, oui mais c’est vrai qu’après la Vérité si je mens, on m’a proposée beaucoup de comédies. Donc, une Vie de prince, c’est une comédie sans en être une. Daniel Cohen m’a dit que j’étais drôle sans le vouloir, donc ça m’a un peu énervé. Mais, c’est vrai que j’ai envie de faire des choses plus dramatique. Dans le Rochant, ce n’est pas à priori un rôle comique. Là, après le film que je suis en train de faire en ce moment, en janvier 99 je fais un premier film qui ne sera pas du tout drôle.
EN - Ca change, c’est bien, c’est ce que tu voulais un petit peu?
AA - Oui, oui de jouer sur les deux tableaux. C’est très dur en France en plus de casser les étiquettes mais je vais y arriver.
EN - Donc comme tu le dis, tu fais plusieurs fonctions : animatrice, actrice?
AA - Non, donc ça c’était l’année dernière. C’est fini l’émission Nova. Je l’ai fait un an, c’était génial.
EN - Donc, c’est fini. Tu te consacres à ton métier d’actrice?
AA - Bien, oui c’est vrai que là j’ai pas mal de travail, donc ça ne me laisse pas le temps pour faire de la télévision. La télévision, ça prend vraiment beaucoup de temps et puis ce n’est pas le même rapport avec les gens. La télévision, tu es dans le salon des gens, tu es chez eux, ils te tapent dans le dos, tu es leur copain. Au cinéma, ils payent pour venir te voir, donc c’est un autre rapport. Non pas je veuille être mise sur un pieds d’estalle, mais c’est autre chose, et Nagui quand il fait du cinéma, les gens n’ont pas forcément envie d’aller le voir. Et puis, bon c’est plus intéressant de travailler avec des personnages et de vivre d’autres vies que juste de présenter une émission. C’est intéressant une émission de télé sur le câble, après sur les grosses chaînes ça devient plus banal. Parce que sur le câble, on peut se permettre d’expérimenter, de tenter de nouvelles choses, on n’a pas beaucoup d’argent, on part un peu dans tous les sens, on est beaucoup plus libre après quand on se fait récupérer par...
EN - Tu touches aussi au mannequina. Tu poses pour le magazine ELLE au japon?
AA - Mais, c’est parce que je suis une star au Japon!! Je suis connue là-bas, ils m’avaient demandée de faire des photos, c’est drôle?
EN - Tu as eu des propositions de films au Japon?
AA - Oui, j’ai eu une proposition. Il y a deux ans, j’étais à Yokohama pour le Festival du Film Français, et puis le rôle ne me branchait pas trop. C’était un peu spécial. Mais, d’un jeune réalisateur japonais qui a fait plusieurs films, qui a l’air un peu connu là-bas. Mais, bon, le scénario avait l’air un peu bizarre.
EN - Tu aimerais faire un film aux États Unis? en Angleterre?
AA - Oui, j’adorerai. Tourner avec les anglais, j’aimerai beaucoup.
EN - La langue ne te fait pas peur?
AA - Non, ça se bosse. Je parle anglais, bon j’ai un petit accent français. Non, ça se bosse. Je suis très travailleuse. Au contraire, c’est aussi excitant tous les nouveaux challenges. Moi, ce que j’aime dans Bimboland, le truc de la femme de ménage a priori ce n’était pas fait pour moi. Le truc de la bimbo, c’est un personnage assez extraverti, c’est la pétasse à fond! Donc ça me plaisait de jouer cela à fond. Là, ce que je fais en ce moment, le film de Dominique Farruggia, c’est une femme flic. Je n’arrête pas de tirer dans tous les sens avec un pistolet, un pistolet mitrailleur. Je fais des cascades, je donne des coups de poing... C’est des challenges, c’est ça qui me branche, c’est d’avoir plusieurs vies dans ma vie.
EN - Comment se passe le tournage de Trafic d’influence avec Gérard Jugnot et Thierry Lhermitte?
AA - Bien , ça se passe bien, je suis un peu fatiguée, parce que depuis deux jours j’arrête pas de crier, de prendre mon pistolet et de gueuler sur tout le monde et de tirer sur tout le monde, donc à la fin de la journée, je suis un peu tuée. On est à la quatrième semaine de tournage. On tourne jusqu’à fin octobre 98. Ca se passe entre Paris et Melun, c’est une sorte de road-movie sur 40 kilomètres. Et ça se passe assez bien. Je dois tenir ces deux hommes politiques que sont Jugnot et Lhermitte, je dois les tenir d’une main ferme et les emmener en prison. Et c’est pas chose facile puisqu’il nous arrive plein d’aventures drôles et méchantes à la fois.
EN - Je suppose que ces acteurs qu’on a tous vu à l’époque du Splendid?
AA - Ils en ont des anecdotes à raconter! On rigole beaucoup sur le tournage.
EN - De jouer avec eux, c’est facile?
AA - Au début, j’étais morte de trac en fait. Les premiers jours, on se retrouvait à déjeuner, eux ils n’arrêtaient pas de parler parce qu’ils se connaissent par coeur et Farruggia les connait aussi. Moi, je ne disais rien, je les écoutais, j’était un peu morte de trac c’est normal. Et puis, maintenant on déconne tous ensemble. Ca se passe très bien. Ils sont adorables avec moi. Ils ont vraiment beaucoup d’humour, ils sont très gentils et je suis étonnée de voir des gens comme ça qui sont quand même connus, qui ont de la bouteille, qu’ils soient aussi simples par rapport à d’autres jeunes acteurs, que je connais, qui se la joue un peu plus. Alors, qu’eux pourraient se la jouer, mais bon ils sont juste sympas, pros, bons acteurs et drôles. Et on a beaucoup rigolé hier. Aujourd’hui, on a fait une scène avec Alain Chabat qui joue un curé, et on a eu quelques fou rires en pleine scène qui étaient pas mal. On a du mal à garder notre sérieux. En plus, je suis toujours sérieuse dans ce film, je fais toujours la gueule!
|
|
|
|
|
|
|
|