Sara Forestier
Sara Forestier. Elle trouve que son nom est passe-partout, alors elle emprunte celui de Bahia BenMahmoud pour Le nom des gens. Rencontre avec une actrice nature et généreuse.



Karim Aïnouz
Toni Servillo
Félix Dufour-Laperrière
Jayro Bustamente
Gilles Perret
Hélène Giraud
Ryusuke Hamaguchi
Rohena Gera







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Elle a le charme, la générosité, la simplicité, la complicité, la familiarité des actrices qui savent ce wqu'elles valent sans avoir à en faire trop. Elle peut-être maante désespérée, directrice tyrannique, fantôme emblématique. Carmen Maura, qui s'émerveille de tout, est chez elle à Paris où elle possède un appartement. Dans cet hôtel où l'hiver n'est pas le bienvenu, elle amène un rayon de soleil qu'on accueille avec joie et délice.
Différences

EN : Vous aimez ça apparemment, à part pour le foie gras...
CM : J'aime parce que c'est différent et j'aime changer et j'aime beaucoup parler français. J'aime beaucoup ce pays même si c'était un peu difficile la première fois que je suis venu; j'ai pleuré beaucoup de fois parce que je n'aime pas l'agressivité française. Parfois je prenais un taxi pour arriver à 8 h du matin sur les plateaux. J'avais envie de pleurer parce que je ne comprenais rien. C’était dur. Ca fait au moins 20 ans que j'ai loué un appartement ici. Maintenant j'ai un ”chez moi” et surtout j'ai l'esprit français, je le comprends mieux je ne suis pas effrayée et quand je n'aime pas je réponds!

EN : Vous vous êtes habituée
CM : Oui , je n'ai plus peur d'être en avant. Je connais plein de français, j’ai beaucoup travaillé ici, on m’accepte telle que je suis. C’ets plus facile d’arriver au travail dans ces conditions. Je suis moins tendue.

EN : Vous venez de finir un film avec Almodovar. Volver. Comment c’était après autant d’années de “séparation”?
CM : C’était bon de se retrouver. Reinas - qui est un film cousin d'un film d'Almodovar - a des thèmes qu'on retrouve chez Almodovar mais ce n'est pas un film d'Almodovar.

EN : Pourquoi ce n'est pas un film d'Almodovar? Comment peut on expliquer?
CM : Almodovar a l'esprit espagnol mais il a son propre génie. Dès qu'il était petit, il était spécial, très spécial. Quand je l'ai rencontré il n'avait rien à voir avec les autres personnes. Comme on est devenu très amis et très proches, j’ai participé à ses courts métrages et c'était quelqu'un de déjà différent, très différent, surtout dans un petit village de la Mancha. Tu aurais connu sa mère...C'est vrai que sa mère était une femme de la Mancha, une femme du village, comem celle que je joue dans Volver, mais elle était quelque chose d’autre. Je la connaissais bien parce qu'elle me trouvait très normale. Elle ne voyait jamais les films de son fils mais elle l'adorait. quand La Mancha que c'est un truc fermé et à son époque, être homosexuel c'était le grand péché. Et maintenant on dit son nom au Japon, en Amérique du sud, à Hollywood, partout. Et c’ets juste ça : parfois dans la vie il y a quelqu'un comme ca, de spécial. Ca ne s’explique pas. We all like cheap replica watches which swiss made. All best watches for men replica watches.

EN : Reinas n’est pas un film d'Amodovar parce que Almodovar est unique?
CM : Oui. Ca n'a rien à voir. Pedro est surréaliste parce qu’il est tellement compris par tout le monde qu’il peut aller très loin. Tu verras son prochain film... Il y parle de la Mancha, des femmes du village, de la famille... mais à sa manière.

EN : Ce sont deux Espagne qui existent toujours apparemment.
CM : Exactement. Reinas est très progressiste et Volver revient aux racines.

EN : Et la movida dans tout ca?
CM : Je crois que l'Espagne peut etre fière parce qu'il y a beaucoup de réalisateurs qui en sont sortis. J'ai tourné avec beaucoup d’entre eux. J’ai eu de la chance de vivre cette aventure extraordinaire.




   vincy

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