Sara Forestier
Sara Forestier. Elle trouve que son nom est passe-partout, alors elle emprunte celui de Bahia BenMahmoud pour Le nom des gens. Rencontre avec une actrice nature et généreuse.



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Jeune documentariste de 33 ans, José Luis Torres Leiva était présent au Festival du Documentaire Chilien à Paris, avec Ningun Lugar en Ninguna Parte (Nulle Part en Aucun Lieu), dtanat de 2004 et Obreras saliendo de la fabrica (Ouvrières sortant de l’usine), filmé en 2005. Sa toute récente réalisation, El Cielo, la tierra, y la lluvia a même été financée par le prestiigeux et éthique Hubert Bals funds et vient d'être projeté au Festival de Rotterdam où il a gagné le prix de la critique.
EN : Quelle image de Valparaiso vouliez-vous transmettre à travers Ningun Lugar en Ninguna Parte ?
JLTL : Ce qui m’intéressait et m’attirait se trouvait dans les structures et les couleurs de cette ville. Mais je voulais, avant tout, éviter de donner une image de carte postale de Valparaiso. C’est pour cela que je me suis concentré sur le quartier de La Matriz.

EN : Dans ce film, on a la sensation de voir un quotidien banal. A un moment, vous montrez une manifestation, « Otro Chile es posible », et sa dispersion par des canons à eau. Pourquoi ce choix ?
JLTL : Le tournage a duré un an dans ce quartier et cette manifestation s’est déroulée durant cette année. Elle a eu lieu le 1er mai, lors de la fête du travail. En fait, elle fait partie du quotidien de ce quartier. Il ne faut pas y voir une toute autre signification. Ça fait juste partie du quotidien.

EN : Selon vous, comment votre film s’inscrit dans le titre du festival : « Documentaire, Dictature, Démocratie. Travail de mémoire » ?
JLTL : (rires). J’ai posé la même question à Patricio Guzman lorsqu’il a sélectionné mon film. Je crois que pour lui, il était important de montrer que l’on pouvait regarder les mêmes choses de manières différentes. Les mêmes thèmes sont présents mais ils sont alors abordés et traités de façons distinctes.
C’est aussi les changements dans la manière de faire des documentaires sous la Dictature ou sous la Démocratie que voulait mettre en avant Patricio Guzman.

EN : Comment votre film a-t-il été reçu au Chili ?
JLTL : Je n’ai pu le montrer que par le biais de festivals (chiliens et internationaux). Ce film m’a ouvert des portes et m’a permis de me faire une place parmi les réalisateurs de documentaires.

EN : Avez-vous actuellement d’autres projets ?
JLTL : Je viens de terminer un long métrage de fiction, El cielo, la tierra y la lluvia (Le ciel, la terre et la pluie), qui a été présenté au Festival de Rotterdam le mois dernier. Je pense aussi réaliser un nouveau documentaire cette année. Celui-ci traitera du son et de l’image à travers des personnes sourdes et muettes.


   morgane

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