L'ordre n'est pas innocent…

Née avant 1900.
Danielle Darrieux - Mamy
Elle est la grand mère de Suzon et Catherine, la mère de Gaby et Augustine. Et une empoisonneuse radine, bien confortablement installée chez son gendre, le mari de Gaby.
Elle dit adorer sa famille, mais tient plus à ses titres. Elle boit en cachette pour oublier sa vie romantique ratée. Elle défend sa malheureuse fille Augustine mais se repose sur l'autre, Gaby. Mamy est clouée sur son fauteuil roulant. A priori cela la disqualifie de la responsabilité criminelle.

Née avant 1920.
Catherine Deneuve - Gaby
Elle est la fille de Mamy, la sœur d'Augustine, la belle-sœur de Pierrette, la femme de Marcel, la mère de Suzon et Catherine, la maîtresse de maison où officient Louise et Mme Chanel. Bref, elle est le cœur de la maison, une femme avide, cupide, cachant de lourds secrets, et à l'origine de son propre malheur. Une femme qui a une haute estime d'elle-même, malgré son égoïsme et son absence de générosité. Sa beauté la met au dessus des autres, et elle sait en profiter. Mais elle est finalement peu armée face à la vérité et aux réalités. Elle privilégie son statut et s'occupe peu de ses filles, encore moins de son mari. Elle juge beaucoup mais n'apprécie pas qu'on la remette à sa place. Une sorte de lâcheté pour cacher ses vrais sentiments.

Isabelle Huppert - Augustine
Fille de Mamy, sœur de Gaby, tante de Catherine et Suzon, et surtout vieille-fille, vierge. Elle râle tout le temps, se plaint de tout, trop ingrate et trop seule. Elle se réfugie dans les romans à l'eau de rose pour essayer de comprendre l'amour et le romantisme. Le ton sec et cassant, cette hypocondriaque renvoie l'échec de sa vie en s'acharnant contre chacun. Insomniaque, elle drague en douce son beauf'. Gourmande, elle masque ses désirs et refuse d'exhiber ses plaisirs. Augustine supporte mal la disparition de son père, et se protège grâce à sa mère. Eternelle rivale frustrée de sa sœur, elle s'affirme en critiquant, puisqu'elle ne peut donner aucun ordre à qui que ce soit.

Fanny Ardant - Pierrette
La sœur de Marcel, et donc la belle sœur de Gaby. Cette ancienne danseuse de cabaret n'a pas beaucoup d'inhibition, et ses pudeurs sont rares. Victime des hommes, amoureuse des femmes, libre et trop souvent mal accompagnée, elle sait allumer, vénéneuse, elle sait jouer de sa croupe, et insuffle un parfum de mystère, un sens de la réplique. Elle suscite la jalousie, l'envie. Mais se laisse envahir par les larmes, parfois. Elle fait chanter son frère pour entretenir son amant. Femme immorale ? A priori elle est innocente dans l'affaire puisque Gaby n'a jamais voulu qu'elle vienne chez elle.

Firmine Richard - Madame Chanel
Elle fait presque partie de la famille. Elle a élevé les deux filles de Gaby, et d'ailleurs s'est bien plus occupée d'elles que leur propre mère. Elle sait beaucoup de choses sur tout le monde, les petites manies, les grands secrets. Une charmante dame bien élevée, qui vit seule au fond du jardin. Enfin c'est ce qu'elle dit, car elle doit bien avoir un adversaire pour jouer aux cartes, le soir, après le service. Cette brave femme n'a pourtant jamais avoué qu'elle aimait l'un des membres de cette jolie famille.

Née avant 1940
Emmanuelle Béart - Louise
La nouvelle femme du chambre est belle, surtout les cheveux défaits, insolente et perverse. Elle n'aime pas qu'on l'humilie, mais elle apprécie qu'on lui donne des ordres. Enfin ceux de Gaby, pas ceux de Suzon. Elle exige un certain respect, et cette fille légère agit comme un explosif dans cette demeure d'apparence très sage. Louise est toute récente, avec à peine deux mois au service de Madame, et de Monsieur. Elle lui a servit une tisane à minuit ; elle est la dernière à l'avoir vu vivant. Avec les idées aussi larges que ses pratiques sexuelles sont variées, Louise est franche, directe, et s'amuse à perturber les bonnes consciences.

Virginie Ledoyen - Suzon
La fille aînée de Gaby et de Marcel. Jeune étudiante en Angleterre, elle y a découvert l'amour, le sexe. Derrière son charme, son intelligence, sa fraîcheur, cette très chic demoiselle bien élevée et bien sous tous rapports d'ailleurs, essaie d'appliquer sa logique à une investigation qui la dépasse et se prend pour la Maîtresse, en lieu et place de sa mère, cuisinant ainsi Chanel et Louise, profitant de son droit d'aînesse sur Catherine. Pourtant n'est pas si rose chez la Suzon. Le vernis va craquer facilement, et la filiation avec Gaby va être cruellement soulignée. A priori, cependant, Suzon n'est pas coupable puisqu'elle arrive le jour même d'Angleterre.

Ludivine Sagnier - Catherine
La petite dernière aime beaucoup son père. Espiègle, en pantalon, ce " printemps " de la maison adore les polars - lectures malsaines selon sa tante Augustine - et cherche à faire palpiter sa vie. Considérée comme la gamine, elle veut tout savoir du sexe, de l'orgasme, elle veut vivre, se faire écouter, respecter. Ses blagues, son allure de clown, son humour parfois noir choquent les beaux esprits. Elle n'a ni la beauté de ses aînées, ni leur coquetterie, ni même l'envie de mondanités. Mais elle sait beaucoup de choses, épiant tout le monde, enquiquinant toutes les bonnes manières. Cette journée va changer sa vie…

Marcel
Le père, le mari, le gendre, le frère, le patron, la " vache à lait ", et finalement la victime. Le mort. Le seul homme au milieu de 8 femmes qui lui mentent, qui le spolient, qui l'exploitent, qui le trahissent, qui ne l'aiment pas, puisqu'il n'est qu'un moyen pour elle de satisfaire leurs désirs. Marcel vivait à l'entresol, entre le salon et le premier étage, sur un palier. Dominant le " forum ", dominé par toutes dès qu'elles sont dans leur chambre.
Car toutes lui réclament du fric, ou refusent de l'aider. Toutes pensent à elles sans songer que 7 autres lui font le même coup. Marcel doit supporter cela, alors que son entreprise fait faillite.

Vincy