Affecté par les (quelques) critiques venues entâcher « Lost Highway », Lynch se laisse séduire par l’adaptation d’un scénario écrit par sa femme (tiré d’une histoire vraie, justement) et nous fait succomber d’émoi devant ce conte simple, pur et enthousiasmant.
Hommage vibrant à l’Amérique de Norman Rockwell, tendre et lumineuse, « The Straight Story » rayonne par son approche tellement aux antipodes des précédents films de Lynch, et pourtant d’une qualité rare. Un sentiment de paix surprenant envahit l’échine du spectateur, qui se laisse bercer par ce premier road-movie à vitesse humaine, proche des gens, proche de la route, proche de la terre, proche de la vie.
Lynch parvient à éviter les « accessoires » grossiers du mélodrame classique pour nous offrir un hymne à l’espoir et à la beauté. Un véritable moment de grâce, rien à ajouter.
Romain